Voici un petit détail historique qu'il est toujours amusant de remarquer afin d'effrayer les superstitieux et de faire douter ceux qui ne le sont pas…
Vous le savez sûrement, l'événement déclencheur de la Première Guerre mondiale est généralement associé à l'assassinat de l'archiduc d'Autriche François-Ferdinand et de son épouse Sophie de Hoenberg, à Sarajevo le 28 juin 1914. Le premier des deux attentats les visant a lieu sur le trajet les menant à une réception en leur honneur. Une bombe est lancée par un conjuré, heureusement repoussée par François-Ferdinand lui-même, mais blessant tout de même la population rassemblée autour de la limousine.
Ce réflexe salutaire ne leur permettra que de vivre quelques heures de plus. En effet, en décidant d'aller visiter les victimes de l'attentat raté à l'hôpital, l'archiduc et sa femme sont victimes d'un second attentat : le chauffeur non averti du changement d'itinéraire doit s'arrêter au milieu de la foule et faire marche arrière. C'est à ce moment que Gavrilo Princip tire sur le couple.

Ce meurtre est le début d'une longue suite de décès accidentels frappant les malheureux propriétaires de la limousine.
Au moment où le général Potiorek hérite de celle-ci, la Première Guerre mondiale éclate. Plus tard, en roulant dans sa limousine vers Venise, il apprend la défaite de ses troupes et perdant l'esprit, il meurt.
Un des capitaines du général hérite alors de la voiture, mais au cours des deux semaines suivantes, il happe deux piétons et s'écrase contre un arbre.
À la fin de la guerre, le gouverneur de Yougoslavie prend en charge la voiture. Une succession d'accidents (quatre en quatre mois) le font presque amputer de son bras gauche. Dégoûté de la limousine, il décide de la vendre à un docteur, qui meurt écrasé en faisant plusieurs tonneaux. Le propriétaire suivant, un bijoutier, se suicide dans la voiture, puis un conducteur suisse périt dans un accident. Un fermier serbe achète alors l'auto. Un matin, la limousine refuse de démarrer. Le fermier demande alors qu'on le tire avec une charrette, mais l'auto se met en marche soudainement et, fonçant sur lui, le tue sur le coup. Enfin, un garagiste meurt en doublant une autre voiture : son pneu crève au mauvais moment !

Certains lecteurs attentifs pourraient se demander comment la limousine peut continuer à rouler après autant d'accidents ! Eh bien chers lecteurs, je dirais que les machines se réparent, contrairement aux humains, et que la limousine a dû bien changer du premier au dernier propriétaire. Sans pour autant perdre son apparente et supposée malédiction…