Les bottes de sept lieues
D'où viennent les bottes de sept lieues ? Et pourquoi sept et pas huit ?
Fidèle lecteur omnilogiste, peut-être as-tu lu récemment à ton enfant, petit-enfant ou arrière petit-enfant un célèbre conte évoquant les bottes de sept lieues… à moins que tu ne sois un très jeune fidèle lecteur omnilogiste et que ton parent, grand-parent ou arrière grand-parent t'ait lu un célèbre conte évoquant les bottes de sept lieues… D'ailleurs peu importe ! la question est ici de savoir l'origine de cette expression.
Hé bien elle est très simple. Précédant l'adoption du mètre étalon, référence républicaine commune à tout le pays, la lieue était la distance de référence parcourue par un homme en une heure. Par extension, on indiquait qu'un homme, ou son cheval, pouvait marcher communément sept heures par jour.
Mais quelle est donc la distance d'une lieue ? point de réponse aisée, puisque les lieues pouvaient varier au fil du temps et de la géographie !
La lieue commune valait en fait 2280 toises(1), heu pardon, soit 4,444 kilomètres, une lieue ancienne 3,266 km, et une lieue postale 4,288 km. Ha, j'oubliais aussi la lieue de Paris, puisqu'ils ne font jamais comme tout le monde, qui valait 3,898 km(2).
Bref, pour faire simple, et pardon aux nombreux scientifiques rigoureux qui pullulent sur ce site, retenons le chiffre de 4 kilomètres, ce qui nous fait une petite trentaine de kilomètres pour un jour de marche.
L'idée dans les contes est donc qu'en une enjambée on parcourt le trajet d'une journée habituelle de marche.
Dans les contes de Perrault, ces bottes de sept lieues apparaissent au moins deux fois : aux pieds d'un petit nain dans « la belle au bois dormant », puis aux pieds de l'ogre qui se les fait dérober par le « Petit Poucet », valant le salut de ce dernier dans le conte éponyme.
En parallèle, les bottes ferrées des postillons prendront d'ailleurs officiellement le nom de « bottes de sept lieues » au Moyen Âge.
Mais j'étais à cent lieues d'imaginer cela avant de rédiger cet article !