Tout fidèle lecteur omnilogiste se doit d'être gourmand, de culture comme de confiseries. Et nul doute qu'il a un jour ou l'autre consommé ce bonbon à la forme de tétraèdre si caractéristique, avec ses rayures blanches…
le berlingot de Carpentras.
berlingot

Mais quelle est donc l'origine de ce bonbon, et comment se fabrique-t-il ?

À l'origine, il s'agissait d'un médicament, vendu chez les apothicaires, à base de sirop de fruits confits. Il se dit que c'est sous le pontificat de Clément IV, le premier Pape d'Avignon, que la friandise aurait été créée.
Son nom vient de l'italien berlingozzo pour « gâteau ».

Son commerce est daté avec certitude en 1844, et sera industrialisé en 1851 avec l'invention de la berlingotière « Letang ».

Quelles sont les étapes de la fabrication ? Deux types de sucres sont mélangés et cuits à 150° c, puis étalés et mis à refroidir sur une table de pâtisserie.
Les divers arômes sont ajoutés, faisant varier les couleurs : menthe, fraise, citron, anis, …
La pâte ainsi obtenue est de nouveau travaillée, et est transformée en coussin aplati.
Parallèlement, de la pâte de sucre est longuement travaillée dans un batteur jusqu'à devenir très blanche ; intégrée à la pâte de base, c'est ce sucre devenu opaque qui fera les célèbres stries blanches (entre 30 et 40 par bonbon).
L'ensemble passant entre des roues à gorges est ensuite transformé en cylindre, qui sera effilé dans une « rouleuse », coupant la pâte à la largeur du berlingot.
Les bandes ainsi obtenues passent alors dans la « berlingotière », qui donne la forme si caractéristique de la confiserie, qui sera ensuite refroidie et emballée. lanière berlingot

Il ne reste maintenant que deux principaux fabricants : la « Confiserie du Mont-Ventoux » et la « Confiserie Clavel de Carpentras », pour une trentaine de tonnes annuelles chacune.

Et il se produit même quelques tirages limités, notamment le trois couleurs bleu, blanc, rouge destiné à l'Elysée !