Si vous êtes arrivé ici, c'est certainement que vous vous demandez qui je suis. Heureux hasard, il se trouve que je me pose la même question chaque matin ! Mais, plutôt que de m'écouter – enfin, de me lire en l'occurence – déblatérer des propos philosophiques dignes des piliers de bar, peut-être souhaiteriez-vous des informations plus précises, afin de satisfaire cette insatiable curiosité à mon sujet(1) ?
Eh bien, soit, acceptons d'en révéler un peu. Je suis l'une des rares présences féminines de l'équipe d'administrateurs – et encore, je n'ai été engagée que pour remonter le quota faiblard de l'époque ! Je suis également membre du C.C.R. , une association mono-membre dont je suis à la fois présidente, secrétaire et unique adhérente.
Toujours là ? Mais c'est que ma vie vous passionne, on dirait ! Dans ce cas, asseyez-vous, prenez un gâteau et une tasse de thé, autant que nous continuions confortablement.

Comment suis-je arrivée là, dites-vous ? Je n'ai hélas pas eu le choix, un homme encapuchonné m'a payé à boire durant des heures et des heures pour, au final, me proposer un contrat en or… En échange, il ne fallait que faire une croix avec mon sang, j'ai accepté… Et je me suis retrouvée là, enfermée les trois quarts du temps dans un placard, avec seulement un ordinateur et une connexion pour travailler…
Plus sérieusement, j'ai commencé en juillet 2009 – la dernière fois que j'ai vu la terre ferme, donc –, suite à une présentation d'un projet «  nouveau  » – cinq mois à l'époque, si je ne compte pas trop mal ! – qui me paraissait plutôt sympathique. J'ai donc signé un premier omnilogisme et… Ça m'a plu. Je suis donc restée sur le bateau – en même temps, la perspective de me faire dévorer par les poissons… – durant quelque temps.
À force de récurer le pont, me voilà dotée d'un fouet en octobre, me permettant ainsi de traquer les fautes, de veiller à mettre des «  \century  » pour les siècles, de faire des listes, d'ajouter les majuscules et points aux notes de bas de page, etc. Bien sûr, sous prétexte de voyage loin des côtes, le salaire est misérable – le maître songe parfois à me donner les croûtons de pain –, les conditions de travail sont déplorables… Enfin, vous voyez le tableau.

Il me semble que vous en savez désormais suffisamment pour ne plus oser me demander de précisions, ce qui est une sage décision(2). Si vous prévoyez néanmoins de revenir prendre un gâteau et une tasse de thé, vous êtes le bienvenu !


  1. (1) J'ai cru entendre un «  mégalo  » au fond de la salle…
  2. (2) Mais non, rassurez-vous, je ne mords pas. Sachez que le premier qui ose me contredire repartira avec mon empreinte dentaire sur son avant-bras, prouvant ainsi que les censeurs ont la dent dure.