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Le suspens est insoutenable depuis que vous savez différencier l'ours noir du grizzli, n'est-ce pas ? Vous espérez connaître la recette miracle pour échapper à une confrontation avec l'animal ? La suite est pour vous.

Que peut-on faire face à un plantigrade ? Déjà, pas de mouvement brusque, cela fait peur et ne risque pas vraiment de calmer le “gentil nounours” qui est en face de vous. Vous pouvez tenter de lui parler, mais là, pas la peine de monter dans les aigus, sauf si votre but est de l'agacer. Si vous utilisez une voix neutre et calme, c'est gagné : il comprendra que vous n'êtes pas un ennemi. Autre solution : faire le mort. Oui, parfaitement, vous vous couchez par terre en position fœtale, les mains sur la nuque histoire d'éviter un coup de griffe s'il tente de vous retourner(1), et le sac qui reste sur le dos par la même raison. Là, il ne vous reste plus qu'à attendre patiemment que « l'intrus » s'en aille, ce qui ne manquera pas d'arriver, vu qu'un humain « mort » est assez peu intéressant pour lui. En effet, et c'est plutôt rassurant, l'ours ne mange pas nos congénères ! Bien sûr n'oubliez pas de respirer, ça serait bête de mourir asphyxié alors que vous venez de lui échapper.

Dans tous les cas, pour éviter de mauvaises rencontres, le premier conseil est de ne pas laisser traîner la nourriture : ours et grizzlys sont assez sensibles aux odeurs dégagées. Par la même occasion, ne faites pas la vaisselle trop près du campement, sinon, vous risquez de voir débarquer ces fameux voisins !
On évite également d'aller voir l'ourson qui paraît seul en se rappelant de Winnie l'Ourson, dans la réalité, Maman Ourse risque de vous taper, et, autant vous le dire, vu la taille des griffes, ça doit faire mal(2). Dernier conseil de bon sens, pensez à faire un minimum de bruit quand vous vous promenez, cela évite de tomber nez à nez avec un plantigrade qui pensera que vous voulez l'attaquer !

Enfin, le meilleur moyen d'éviter ce genre de rencontres reste quand même de partir dans un lieu où il n'y a ni ours noir, ni grizzli…
L'agent 212 Tome 15, « L'appeau de l'Ours »


  1. (1) Mieux vaut une main blessée qu'une nuque, avec la colonne vertébrale à proximité.
  2. (2) Je vous laisse le soin d'expérimenter seul les dégâts.