Le syndrome chinois
Pourquoi diable parle-t-on de syndrome Chinois pour une centrale japonaise ?
Contrairement à ce que l'on pourrait penser, le syndrome chinois n'est pas une maladie qui transformerait les schtroumpfs en petits hommes verts, mais un scénario catastrophe – même si l'existence de schtroumpfs verts serait effectivement catastrophique.
Quid ? Un scénario catastrophe ?
Parfaitement ! Et même qu'il est irréaliste ! Mais…
Le syndrome chinois est en fait basé sur l'hypothèse d'une fusion totale ou partielle du cœur d'un réacteur nucléaire (comme à Three Mile Island), qui formerait alors une masse radioactive en fusion : le corium(1).
Ce corium étant très chaud (plus de 3 000 ℃ ) il peut faire fondre n'importe quoi, traverser l'enveloppe protectrice d'une centrale nucléaire et s'enfoncer profondément dans la terre.
Ralph Lapp, américain auteur de cette théorie, envisage la catastrophe de son point de vue, c'est-à-dire sur une centrale américaine. Et que trouve-t-on aux antipodes des États-Unis ? L'empire du milieu(2) !
Le corium descendrait donc droit sur la Chine – d'où le nom de syndrome chinois…
Enfin, c'est la théorie de l'auteur, car même en étant physicien nucléaire, Ralph Lapp oubliait un fondamental : la gravité. Le corium ne pourrait donc pas dépasser le centre de la Terre, rendant alors caduque la théorie du syndrome chinois.
L'expression est tout de même restée pour désigner l'emballement du cœur d'une centrale et sa fusion.