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Nom : Terre
Distance moyenne du soleil : 1 UA(1)
Rayon : 6 378,14 km
Gravité : 9,766 m. s-2
Période de rotation (un jour sur Terre) : 23,934 heures
Période de révolution (un an sur Terre) : 365,24 jours
Température de surface : -88 à 58° C
Satellite : Lune

Cette bonne vieille Terre. 4,54 milliards d'années qu'elle est là, à tourner en rond. Eh oui ! Il a fallu 4,54 milliards d'années à notre monde pour vous produire, là, devant votre écran, à lire cet article. 4,54 milliards d'années de hasard, de petits miracles, de causes et d'effets ayant amené à la naissance d'Internet, la naissance de Neamar, la naissance d'Omnilogie, ma naissance, celle de cet article et enfin, la vôtre(2), qui vous amène maintenant, devant cet écran. Dingue, non ?

J'adorerais disserter sur le miracle de la vie, sur ce qui l'a amenée sur notre planète, sur le miracle des hasards, de la causalité, du passé et du futur(3), mais je n'ai pas la place, le temps et les connaissances. Je vais donc me concentrer sur ce qui est certain, ou en tous cas presque absolument certain, sur la formation et l'existence actuelle de notre planète.

Comme beaucoup de ses collègues du Système Solaire, notre Terre s'est formée en agglomérant des éléments gravitant autour du jeune soleil qui venait à peine de naître. Poussières qui se réunissent autour d'un centre de gravité commun, collisions et destructions qui engendrent une masse plus lourde que les autres, attirant à elle tous les éléments proches. Comme toute planète au moment de sa naissance, la Terre était extrêmement chaude. Il ne s'agissait alors que de magma et de gaz, bien loin de notre jolie sphère bleue et protégée par une atmosphère. Et cet amas restait sujet aux agressions extérieures. Les astéroïdes, les comètes, toutes sortes d'objets célestes continuaient de s'abattre sur sa surface, pulvérisant les roches jeunes. Parmi ces objets se trouve Théia, que voici sur une image d'artiste.

Boum !

Boum ! C'est l'hypothèse de l'impact géant. Un morceau de la Terre est envoyé en orbite et devient la Lune. La Terre continue d'être bombardée pendant de longues années, durant lesquelles elle n'est pas stable. On suppose qu'elle n'était qu'un amas magmatique, alors, sans cesse frappée par les vents solaires et leurs radiations. Les éléments les plus légers, comme les gaz éjectés par les volcans notamment, échappent à l'attraction terrestre pour la plupart, tandis que les éléments les plus lourds restent ancrés sur le monde nouvellement formé.

Et puisque rien n'est immuable, la Terre commence lentement à se refroidir. Le magma devient roche en surface et les éléments les plus lourds se rassemblent au cœur de notre planète. En particulier le fer et le nickel, mais nous y reviendrons plus tard. Ce qui nous intéresse pour le moment, ce sont ces roches qui refroidissent. Vénus aussi a refroidi, comme nous l'avons vu, et en se contractant, sa croûte s'est fêlée, voire brisée par endroits. Alors pourquoi la Terre n'a pas fait de même ?

Il y a une raison très simple à cela. La Terre a été bombardée de tas d'objets célestes, astéroïdes, météorites et autres. Parmi certains se trouvait de l'eau, sous forme de glace. Glace qui, en arrivant sur notre planète en période de refroidissement, a perdu son état solide pour passer à l'état liquide et s'accumuler sur la surface, recouvrant les plaques de roche. Les plus légères d'entre elles ont remonté à la surface, initiant la tectonique des plaques telle que nous la connaissons aujourd'hui. Et si les plaques tectoniques ne se fissurent pas en entrant en contact, comme sur Vénus, c'est tout simplement parce que l'eau lubrifie leurs rencontres, et que les plaques glissent les unes contre les autres en se chevauchant ou en se croisant.

Nous nous retrouvons donc avec toute cette eau et ces navires assez particuliers voguant, errant sur un monde en pleine formation. Bien, et après ? Après… Je dois revenir en arrière pour expliquer l'après. Car pendant que l'eau s'accumule, le fer et le nickel continuent de couler vers le cœur de la planète et s'y réunissent autour d'un noyau dur. Le métal en fusion s'agite tout autour du noyau, se chargeant de particules et projetant un champ magnétique autour de la planète. C'est ce champ qui permet à nos plaques de dériver en toute tranquillité.

L'importance de ce champ magnétique est capitale dans l'apparition de la vie sur Terre. Il en protège la surface des vents et des radiations solaires, au même titre que l'atmosphère nous protège des rayons néfastes de l'astre doré. Atmosphère formée, en partie, par le dégazage des volcans évoqués plus haut, puis complétée par quelque phénomène mystérieux sur lequel il est encore possible aujourd'hui de théoriser, et c'est pourquoi je ne m'y attarderai pas.

On voit bien que que tout est réuni pour favoriser la vie fragile que nous connaissons. Il y a de l'eau, une atmosphère, un champ protecteur, une météo et des conditions de vie qui n'ont rien d'extrême. La Terre a donc subi des transformations étranges, issues d'un hasard cosmique qui ont fait d'elle ce qu'elle est aujourd'hui, avec ses vents, ses pluies et son soleil nourriciers.

Et je réalise que je n'ai pas évoqué la moitié de ce qu'il faut savoir sur la Terre ! J'adorerais parler des climats, des cycles de Milankovitch, des courants d'air chauds et froids… Malheureusement, ce voyage dans l'espace ne peut pas durer éternellement, sous peine de vous lasser ! Il est temps d'aller vérifier si Mars est aussi accueillante que notre bonne vieille Terre !

  1. (1) ↑ 149 597 890 km
  2. (2) ↑ Pas nécessairement dans cet ordre…
  3. (3) ↑ Et du présent, aussi, que je trouve fascinant. Car quand je dis « vous voici, maintenant, devant votre écran », ce maintenant est futur, pour moi, et même hypothétique ! Car si ça se trouve, ce « vous » à qui je m'adresse ne se trouve pas devant votre écran. Mais ce « vous » est bien là, puisque vous lisez cet article, non ? Fascinant.

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