La sandale de plage
Quelles sont les origines de la sandale en plastique amphibie ?
Tout fidèle lecteur sait déjà que la fréquentation des plages impose de protéger sa peau, et n'ignore rien de l'origine de cette protection.
Mais il convient aussi de protéger ses petits pieds ! Et depuis 1946, c'est chose faite, grâce à des sandalettes en matière plastique avec les petits picots sous les semelles que la plupart d'entre nous ont portées, notamment dans leur jeunesse !
C'est pourtant loin de la mer, et paradoxalement dans une coutellerie, à Sarraix dans le Puy de Dôme que Jean Dauphant et son fils créent cette chaussure bien bizarre.
La fabrication des manches de couteau en bakélite leur avait permis de maîtriser la matière plastique. Et cela en cette période d'après guerre où les matières nobles, telle que le cuir, se font encore très rares. L'idée germe donc de créer une chaussure bon marché (appréciez le jeu de mot) pas spécialement destinée aux plages, il faut bien l'avouer.
Fabriquée à Sarraix, voici donc née la sarraizienne, dont le modèle original utilise toutefois quelques rivets métalliques, mais qui devient rapidement moulée d'un seul tenant, en plastique chauffé à 180 ℃.
Mais ce sont donc les vacanciers qui s'emparent de l'invention, bien peu coûteuse et pourtant si pratique pour ces villégiateurs assoiffés de mer d'après guerre.
Elles se verront affublées de nombreux surnoms, variables selon les régions (fifis, squelettes, nouilles, …) ou méduse, en raison de l'apparence translucide de la chose.
Ce n'est pas un modèle de bon goût et de grâce ? Peut-être, mais il s'en est tout de même vendu plus de 100 millions depuis l'origine, et encore 500 000 par an sous le nom justement de « méduse » par la dernière entreprise, dont le siège est basé à Cholet, qui la fait encore fabriquer au Maroc.
Pour attirer le chaland, des modèles plus variés et colorés sont créés, mais la vraie vedette reste parait-il le modèle translucide !
Vous êtes médusés ? À votre marque, prêt ? Marchez !