Oreilles bouchées
Pourquoi a t-on cette sensation d'oreilles bouchées lors du décollage d'un avion ?
Pourquoi a-t-on cette sensation d'oreilles bouchées au décollage d'un avion ? Après tout, la cabine est pressurisée, la pression devrait donc être la même que celle au décollage.
En fait, il s'agit d'un problème de sous. Afin d'économiser le carburant, les avions de lignes volent à très haute altitude – de l'ordre de 12 000 mètres : à cette altitude les frottements de l'avion avec l'air sont très faibles, ce qui réduit la consommation. Le problème étant que les êtres vivants ont du mal à respirer à partir de 5 500 mètres !
Il est donc indispensable de pressuriser les cabines ce qui pose de gros problèmes techniques. À 12 000 mètres d'altitude la pression atmosphérique est divisée par cinq par rapport à la pression au niveau de la mer (\(P_0\)) ; de sorte que la cabine pressurisée à \(P_0\) exploserait immédiatement si la structure de la cabine n'était pas soigneusement étudiée.
Pour les avions de lignes civils, la pression dans la cabine est maintenue à la plus basse valeur possible, qui correspond à une altitude de 2 500 mètres. Cette pression est généralement sans effet sur un organisme en pleine forme mais certains passagers affaiblis éprouvent des difficultés à respirer.
Il existe un second problème : tous les aéroports ne sont pas à la même altitude. Entre Roissy Charles de Gaulle (France) et La Paz (Bolivie) on trouve une différence de 5 200 mètres : la pression atmosphérique à La Paz est la moitié de celle de Paris. Imaginez ce qui se passerait si les pressions intérieure et extérieure étaient différentes lors de l'ouverture des portes !
Pour limiter le phénomène d'oreille bouchée, la pression à l'intérieur de l'avion est réduite en douceur à mesure que l'avion monte ; elle est graduellement augmentée (ou réduite si on va à La Paz) pendant la descente, de sorte qu'elle soit égale à la pression atmosphérique extérieure à l'ouverture des portes. C'est généralement suffisant pour que nos oreilles aient le temps de s'adapter ; mais si cela ne vous suffisait pas, bouchez vous le nez, avalez votre salive et faites montez la pression jusqu'à égalisation.