Fidèle lecteur omnilogiste connaissant par cœur tous les thèmes abordés sur le site depuis sa création, tu penses tout savoir sur Marianne, précédemment évoquée ? Hé bien non !

Il était alors évoqué l'origine du nom de Marianne ; mais qu'est-ce qui relie cette dernière à Brigitte Bardot, Mireille Mathieu, Catherine Deneuve, Inès de la Fressange, Lætitia Casta puis enfin Sophie Marceau(1) ?

Buste casta

C'est bien sûr que ces illustres femmes ont « prêté leur buste » au sculpteur pour figurer en relief dans les salles des conseils municipaux de France, repérées par l'association des maires de France.

C'est aussi ici l'occasion d'étudier l'origine de ce curieux bonnet phrygien. Ce n'est en effet pas la parure la plus habituelle pour orner une tête féminine, jusque-là plus habituellement coiffée de lauriers ou d'épis.

On trouve déjà des traces de ce bonnet dans l'Antiquité, où il est porté par quelques mythologiques personnages, repris ensuite dans l'art romain, où il sera d'ailleurs physiquement adopté par les esclaves affranchis, qui portent alors le pileus(2), en signe de leur liberté, ainsi qu'en Grèce.

Certains voient d'ailleurs là la référence explicite des révolutionnaires à l'adoption de ce bonnet en signe de l'acquisition de leur liberté(3).

Le 22 septembre 1792 sont évoqués les symboles officiels de la République.

En mai 1849, l'assemblée législative crée les fondements de la République, en retenant officiellement ce nom, la créant « an 1 », et prévoyant que le sceau national représentera une femme assise sur un faisceau d'armes, tenant à la main une pique surmontée du Bonnet de la liberté.

C'est en 1880 que la municipalité de Paris passe commande de nombreux bustes de Marianne, retenant le projet du sculpteur Léopold Morice, dont l'histoire ne dit qui en fut le modèle, et dont le premier fut installé Place de la République.

Au fil des siècles et des régimes, Marianne gardera sa place, symbole tantôt guerrier tantôt pacificateur.


  1. (1) Respectivement en 1968, 1978, 1985, 1989, 2000 puis 2012.
  2. (2) « Bonnet », en latin
  3. (3) Ou ce qu'ils pensaient être leur liberté, puisque la Terreur viendra anéantir ces espoirs.