Le baccalauréat constitue le premier grade universitaire. Il a la double particularité de sanctionner la fin des études secondaires et d'ouvrir l'accès à l'enseignement supérieur.
On entend beaucoup parler du baccalauréat – bac pour les intimes – mais connaissez-vous son histoire ?

Le baccalauréat a été créé par Napoléon en 1809. Son nom viendrait du latin bacca laurea qui signifie « couronne de laurier », un symbole de réussite pendant l'Antiquité. Au travers de cet acte politique fort, Napoléon voulait recruter des élites : il considérait en effet qu'il fallait réformer le système scolaire pour faire naître un sentiment d'appartenance à la nation mais aussi pour former des élites capables de remplacer celles qui avaient fui à l'étranger lors de la révolution française. Le baccalauréat est donc devenu l'objectif que se fixait la crème de la nation.

Au départ, il y avait cinq baccalauréats différents : lettres, sciences (qui comprenaient mathématiques et physiques), médecine, droit et théologie. Les deux principaux critères pour pouvoir se présenter étaient d'être âgé d'au moins seize ans et de répondre sur tout ce que l'on enseignait dans les hautes classes de lycées. Les épreuves étaient alors orales ; ce qui pénalisait les candidats d'origine provinciales ou rurales du fait de leur accent.
En 1840, une épreuve écrite devint obligatoire. Suite à de nombreuses tentatives de tricheries, des sanctions furent mises en place. Une loi votée en décembre 1901 prévoit alors d'infliger aux fraudeurs une peine allant jusqu'à trois ans d'emprisonnement et \(10 000\) francs d'amende(1).

Notons qu'il faut attendre 1860 pour qu'une femme, Julie-Victoire Daubié, obtienne son baccalauréat.

Aujourd'hui, il existe trois baccalauréats : baccalauréat général, baccalauréat technologique et le baccalauréat professionnel, à l'intérieur desquels se trouvent plusieurs séries (S, L, S.T.I. …). Le bac comprend 9 à 10 épreuves obligatoires, écrites et orales, auxquelles s'ajoutent des épreuves facultatives.
La proportion de bacheliers sur une génération est passée de 3 % en 1945, à 63,6 % en 2007 avec un taux de réussite d'environ 83,5 % aujourd'hui.


  1. (1) De nos jours, tricher lors du bac peut entraîner une annulation de l'épreuve, une annulation de l'examen et l'interdiction de le repasser pour un délai de un à cinq ans.