Aujourd'hui, nous allons parler un peu sciences. Mais rassurez-vous, pas d'équations ou de formules à tomber par terre, simplement une petite question, et une petite réponse. Roulement de tambour, voici la question : pourquoi le vent souffle-t-il plus fort au sommet d'une montagne qu'à sa base ?

Alors, à qui la faute ?
Pas besoin de chercher très loin, la réponse est dans le titre. Le coupable est ce qu'on appelle l'effet Venturi(1). Le principe est le suivant : lorsqu'un fluide (ici l'air) se déplace avec un débit constant (c'est-à-dire lorsqu'il y a du vent), on observe une accélération du fluide là où l'espace de passage est plus étroit, ainsi qu'une dépression(2).

Ainsi, lorsque le vent rencontre une montagne qu'il ne peut contourner, il va nécessairement passer au dessus, et, au sommet de la montagne, une très grande quantité d'air va forcer le passage dans un espace bien plus petit, ce qui crée d'importants courants d'air (ainsi qu'une aspiration dirigée vers le sommet de la montagne, car la pression y sera moins importante).

On retrouve les conséquences de cet effet un peu partout : à l'entrée des grands magasins, dans Manhattan, et même dans l'aérodynamique des voitures de Formule 1, c'est vous dire !

Avant de vous quitter, je vous propose une petite expérience facile à réaliser mettant en jeu l'effet Venturi. Prenez deux feuilles de papier, une dans chaque main, tenez les par le haut, espacées de quelques centimètres, de sorte que les tranches des feuilles soient face à vous, et soufflez dans l'espace entre les deux feuilles. Contrairement à toute attente, la dépression créée par votre souffle va alors coller les deux feuilles l'une à l'autre.


  1. (1) Qui vient de Giovanni Battista Venturi, celui qui l'a mis en évidence.
  2. (2) La pression est plus faible dans l'espace étroit