Droit Obut : la boule de pétanque
Comment sont fabriquées les boules de pétanques ?
Tout fidèle lecteur omnilogiste a un jour ou l'autre tenu en ses mains quelques boules de pétanque dont il a usé avec plus ou moins de bonheur.
En France, il y a de fortes chances que ces boules soient de la marque Obut, qui assure 80 % de la production hexagonale. Il s'agit d'une société française, dont l'usine se trouve à Saint Bonnet-le-Château, dans la Loire, depuis 1955. Cette société fut créée par Frédéric Bayet et Antoine Dupuy, auxquels s'associe en 1958 Jean Souvignet, l'actuel chef d'entreprise, de cette Société Anonyme depuis 1981.
Avec sa centaine d'employés, ce ne sont pas moins de 2,5 millions de boules qui sont produites chaque année.
La moitié d'entre elles sont destinées au grand public, l'autre moitié aux 280 000 compétiteurs licenciés. Les premiers trouveront une triplette pour une trentaine d'euros, là où les seconds investiront jusqu'à trois cents euros.
L'objectif idéal de cette boule d'acier de 74 mm de diamètre, pour un poids courant de 700 grammes, est « d'être équilibrée, sphérique et homogène » comme l'indique son fabricant.
Là comme ailleurs, des contrefaçons nuisent à l'image de la marque, et il convient donc d'être vigilant lors de son achat.
Bien sur, ces boules n'ont pas toujours été en acier ou en fonte. À l'origine, elles étaient en bois, avec d'évidents problèmes de conservation dans le temps.
Vincent Mille et Paul Courtieu innovent en 1923 en créant la boule métallique, alliage de bronze et d'aluminium, d'abord utilisée pour le jeu lyonnais. D'une seule pièce, moulée autour d'un noyau qui se désagrège avec la chaleur, on l'appelle « l'intégrale ». Pour différencier les boules des joueurs, diverses variétés de striages apparaissent.
Au fil du temps, les alliages varient et l'on y ajoute parfois du cuivre.
Par la suite, les boules en acier font leur apparition, dominant le marché des boules de pétanque, lyonnaise ou jeu provençal.
Contrairement aux apparences, la boule de pétanque n'est plus constituée d'un seul bloc ; partant d'une galette d'acier :
ce sont ensuite deux coquilles chanfreinées qui sont soudées.
Suivent alors l'usinage, pour lisser le produit, la cuisson (une demie heure à un peu moins de 1 000 ℃), et le trempage, pour obtenir la dureté.
Enfin, contrôle qualité (avec tolérance de 1 % de différence de poids).
Et voilà, ne reste plus qu'à attendre le retour des beaux jours…