Que celui qui n'a jamais pesté, les mollets endoloris, contre un télésiège fixe me jette la première boule de neige. Bien que relativement lent (2,8 m/s au maximum), l'embarquement est dans la plupart des cas assez violent. Fort heureusement, le télésiège à pinces débrayables a fait son apparition au début des années 80. Avec lui est arrivé le confort, mais aussi l'éternelle question : comment fonctionne un télésiège débrayable ?

Toute l'astuce réside dans la pince débrayable, qui relie le siège au cable :
Pince débrayable

Lors de l'arrivée en gare, un rail se rétrécissant progressivement appuie sur le galet d'ouverture. Le mors mobile, qui constitue avec le mors fixe la pince serrant le câble, est alors relevé. La pince s'ouvre, et le siège est libéré du câble.
Les galets de roulement et d'équilibrage prennent le relais, guidés par des rails, tandis que des roues entraînent le télésiège en agissant sur le patin d'entraînement. Lors de cette manœuvre, la vitesse passe de 5 m/s à environ 1 m/s, permettant l'embarquement des skieurs.
Au moment de la sortie en gare, le rail qui maintenait ouverte la pince se rélargit, libérant le galet d'ouverture. Les deux puissants ressorts assurent la fermeture de la pince sur le câble. Les galets de roulement et d'équilibrage quittent leurs rails de guidage, et le siège reprend sa vitesse de ligne.