Vaincre le mal par le mal. Un résidu de la sagesse populaire qui sort le lendemain d'une soirée arrosée qui vous semble floue, alors que vous avez la tête dans le [censuré] et le [censuré] dans le brouillard. Effectivement, boire un verre de bière pour essayer de vous remettre les idées au clair(1) n'arrangera pas les choses.
Pour autant, ce ne serait pas forcément une mauvaise idée si vous aviez au préalable dilué votre bière dans un énorme volume d'eau(2) : voilà le principe de l'homéopathie.

Inventé par un docteur allemand répondant au nom de Samuel Hahnemann en 1796, l'homéopathie repose sur un principe uniquement empirique(3) : le principe de similitude. Celui-ci dit qu'une substance(4) donnant les mêmes symptômes que le mal peut soigner, à condition d'être administrée à des doses infinitésimales. Par exemple, on administre de l'arsenic pour soigner les maux d'estomac. Et plus c'est dilué, plus c'est efficace. Soi-disant…

C'est d'ailleurs cette dilution que vous pouvez lire sur ces petites boites d'homéopathie en granule : 5 CH, 7 CH, etc. Il s'agit du degré de dilution centésimal par rapport à la solution mère. 1 CH signifie que la concentration en principe actif est de 1/100 de la solution mère. 2 CH (1/100)2, etc.

\( x CH = (1/100)^x \)

Vous constatez donc qu'il n'y a plus grand chose dès 3 CH. Pour cette raison, de nombreux scientifiques pensent que l'homéopathie agit plutôt comme un placebo.


  1. (1) Et accessoirement de compenser l'effet d'une dizaines de verres absorbés il y a peu.
  2. (2) Cette technique est purement théorique, jamais testée. D'ailleurs j'ajouterai qu'il ne faudrait boire qu'une petite partie de ce volume.
  3. (3) C'est à dire non démontré par la science mais uniquement par l'expérience.
  4. (4) Animale, végétale, ou minérale.