Le pénis de Napoléon
Qu'est donc devenu le pénis de Napoléon ?
La mort de Napoléon a déjà fait couler beaucoup d'encre. La thèse de l'empoisonnement revient aussi régulièrement que les « bestof humoristiques » sur M6.
Mais aujourd'hui, je ne compte pas m'aventurer dans la polémique, pudding à l'arsenic ou non : non, je voudrais plutôt parler du pénis de Napoléon.
« Et allez ! Encore un pervers bon pour l'asile », pensez-vous tandis que vos doigts se déposent doucement sur Ctrl-W pour fermer ce tissu d'inepties. Doucement ! Vos pensées ne sont qu'à moitié vraies (ou à moitié fausses, allez trouver la pensée optimiste dans ce cas) et cet article vous étonnera probablement.
Je reprends donc là où j'en étais avant d'être coupé par votre bruyant subconscient : le pénis de Napoléon. Ajoutons que je ne m'intéresse pas au membre avant le décès de Napoléon – laissons-lui un minimum de vie privée(1).
Cette histoire commence sur l'île de Sainte Hélène, où Napoléon devenu obèse et presque chauve reçoit les derniers sacrements avant de décéder.
Une autopsie a lieu sous bonne garde : conformément au souhait de Napoléon, on prélève son cœur pour le donner à sa seconde épouse, Marie Louise(2).
L'opération se fait devant 17 témoins ; mais ceux-ci fuient l'odeur pestilentielle de la cabane tropicale, laissant à Vignali (un prêtre) la possibilité de couper l'appendice du Corse.
La légende prend de l'ampleur tandis que le sexe change de main (soyons politiquement correct : il change de possesseur) : vendettas, dons pour le protéger… l'objet, réduit à un simple tendon de 2,5cm(3), finit par se retrouver chez un sexologue américain, le Docteur Lattimer.
Reste à démêler le vrai du faux. D'abord, deux autres personnes affirment posséder le véritable popol de l'empereur (la question importante n'étant pas « qui a la vraie », mais « à qui appartenaient tous ces pénis ? »).
Les Invalides – où la dépouille de Napoléon est conservée – raccrochent à la moindre mention de la virilité de leur hôte.
Au final, seule une analyse ADN pourrait trancher. Mais je comprends le docteur Lattimer : après avoir payé plus de 3 000 $ pour acquérir l'objet, je ne voudrais pas moi non plus qu'on m'annonce qu'il s'agit d'un faux.