Quatre constantes fondamentales (4) : k, la constante thermodynamique de Boltzmann
À quoi sert la constante de Boltzmann ?
Avant de lire cet article, assurez-vous d'avoir lu l'épisode précédent !
Dans la série des constantes fondamentales en physique, la constante de Boltzmann est la dernière grande constante à connaître. Ludwig Boltzmann, physicien autrichien (1844 – 1906), l'insère pour la première fois dans sa définition de l'entropie en 1873, à vingt-neuf ans.
Boltzmann
Cette équation lie l'entropie \(S\) d'un système thermodynamique à l'équilibre à l'échelle macroscopique mais qui peut évoluer en \(\Omega\) micro-états(1) :
\( S = k_B ln \Omega\)
Cette formule dépassant de loin mes compétences, je vais donc rester sur des choses simples. \(k_B\), la constante de Boltzmann, est calculée selon le rapport :
\(k_B = \frac{R}{N_A} = \frac{8,314}{6,022 \times 10^{23}} = 1,380 \times 10^{-23} J.K^{-1}.mol^{-1}\)
\(R\) est la constante des gaz parfaits, \(N_A\) est le nombre d'Avogadro.
Prenons la loi des gaz parfaits(2) :
\(PV = nRT\)
\(P\) est la pression de notre gaz, \(V\) son volume, \(n\) sa quantité de matière et \(T\) sa température.
Posons :
\(n = \frac{m}{M}\)
Soit, dans notre équation des gaz parfaits (en remplaçant aussi \(R\)) :
\(PV = \frac{m \times k_B \times N_A \times T}{M}\)
Il est à noter que cette constante n'est au final qu'une « constante de proportionnalité » permettant de passer d'une énergie à une température (des joules aux kelvins). On peut donc, connaissant cette valeur, construire des thermomètres gradués en Hz et eV : si cette tendance venait à se généraliser, la constante perdrait de son utilité.
De façon secondaire, cela impliquerait alors que l'entropie \(S\) deviendrait « sans unité » et s'exprimerait simplement en bits, rejoignant dès lors le concept d'entropie proposé par Shannon pour sa théorie de l'information.
Cet article un peu technique conclut la série dédiée aux constantes fondamentales.