Tout fidèle… rédacteur d'omnilogismes se demande parfois si le thème de l'article qu'il va rédiger est déjà connu de tous ou non. Mais il se résigne alors à rédiger le pensum pour satisfaire le grand maître Omnilogiste…

Arrêtons-nous quelques minutes une nouvelle fois sur l'une des particularités lyonnaises, après avoir déjà étudié la tour métallique de Fourvière ou la fête des illuminations du 8 décembre.

Je veux ici parler des papillotes en chocolat qui se retrouvent en cette période de fêtes sur la plupart des tables de banquet.

Papillotes

Celles-ci sont de fait nées à Lyon, au début du XVIIIe siècle, issues d'un petit larcin d'un amoureux transi.
Jean Papillot était pâtissier de son état, sis rue du Bât d'argent à côté de la place des Terreaux. Il avait un jeune apprenti dont le cœur battait la chamade au profit d'une demoiselle habitant dans les étages.

Pour plaire à sa belle, il lui faisait régulièrement parvenir une confiserie chocolatée, qu'il emballait dans un papier brillant, dans lequel il n'omettait pas de mettre un petit courrier de quelques mots enflammés.

La tradition veut qu'après s'être fait démasquer, le jeune amoureux fut congédié. Mais le pâtissier trouva toutefois l'idée ingénieuse et reprit l'invention à son compte. Ne pouvant déclarer sa flamme à ses clients, il remplaça le mot doux par une citation ou proverbe, voire une charade ou rébus par la suite…

À partir du 1er janvier 1898, la papillote lyonnaise trouvera un essor national, avec la création de la maison Révillon, par les familles Thomas et Pelen, qui continue de nos jours à être l'un des principaux producteurs de cette douceur, produisant 400 millions de cette friandise.

Cœur en papillotes

Les gônes(1) diront toujours que le chocolat est à manger… sans modération(2).


  1. (1) « Jeunes gens » en lyonnais
  2. (2) Mais pour votre santé, mangez 5 fruits ou légumes par jour !