Le cousu Goodyear
Comment réaliser des coutures solides pour les chaussures ?
Tout fidèle lecteur ominlogiste se rappellera avoir lu récemment un article sur les célèbres bottes des Gardes Républicains(1).
Il y était évoqué que les semelles bénéficiaient d'un cousu Goodyear. Il est venu le temps de tenir la promesse faite alors d'expliquer ce que celui-ci a de spécifique.
Lourde mission sur ce site qui se veut – et se doit- d'être un site de vulgarisation !
Au préalable, précisons que ce type de couture est commun à de nombreuses marques de paires de chaussures, et notamment… les plus solides, dont les publicités ne manquent pas de souligner les bienfaits.
Au préalable, précisons bien que ce procédé de fabrication est dû à Charles Goodyear, à ne surtout pas confondre avec… Charles Goodyear (son père !) célèbre pour la découverte de la vulcanisation, dont le nom a été repris par une marque de pneumatiques à l'emblème ailé.
L'idée de base est d'utiliser une double couture dans la fabrication de la chaussure, en cousant entre les deux une « trépointe », le plus souvent en cuir, mais aussi parfois et bien plus rarement en plastique ou caoutchouc.
Le cuir de la chaussure, appelé tige, est une première fois cousu à la semelle intérieure, ainsi qu'à la trépointe. Cette couture sera invisible.
La seconde couture relie la trépointe à la semelle principale, extérieure. Les points sont visibles depuis l'extérieur de la chaussure.
La chaussure est alors à la fois très confortable et très résistante.
Les éventuels ressemelages ultérieurs peuvent alors s'effectuer en conservant la rigidité de la chaussure de base, et en épargnant totalement la tige.
Avec cet article, vous voilà chaussé pour l'hiver !
- (1) ↑ sortez vos copies ; interrogation écrite !