Si l'on prend la Bible au pied de la lettre, on ne peut admettre que la Terre tourne autour du Soleil : en effet, Josué déclare, dans son livre éponyme, « Soleil, tiens-toi immobile » (Josué 10 : 12).
À l'époque de Galilée, on considère donc (à quelques rares exceptions bien pensantes près) que la Terre est au centre de l'univers et que le soleil tourne autour du globe (c'est la théorie du géocentrisme). Mais les constats établis à la lunette astronomique corroborent l'idée d'une Terre qui tourne autour du soleil… au grand dam de l'Église catholique.
Dès le XVIe siècle, Nicolas Copernic avait avancé cette idée. Mais c'est Galilée qui viendra la confirmer au XVIIe grâce à la lunette astronomique qu'il a développée ; lunette qui place la Terre à l'intérieur du système solaire, tournant autour du Soleil.

En 1633, l'Inquisition fait un procès à Galilée pour ses idées hérétiques et Galilée est contraint de renier publiquement sa thèse.
La tradition populaire place alors dans sa bouche cette parole bien connue, « Eppur, si muove ! » : et pourtant, elle tourne. Preuve – s'il en fallait – que le revirement d'idée était plus contraint que dû à une révélation divine.

Il faudra attendre 1757 pour que l'Église accepte enfin la thèse de l'héliocentrisme et son enseignement. Quand aux œuvres des deux pionniers Copernic et Galilée, elles resteront inscrites sur l'Index librorum prohibitorum(1) jusqu'en 1835 !

La condamnation injuste de Galilée a ainsi donné lieu à une figure rhétorique nommée « appel à Galilée » prisée par les pionniers (mais aussi les charlatans) dans un champ quelconque : « vous condamnez ma théorie, mais souvenez-vous qu'on en a fait de même pour Galilée… »


  1. (1) « L'index des livres interdits », une liste d'ouvrages « pernicieux » dont la lecture est déconseillée aux catholiques romains. La liste n'est plus officielle depuis 1966.