Snif, snif… voilà une odeur désagréable qui fait réagir ! Mais si, vous la connaissez bien ; c'est celle du gaz qui fuit. La réaction est immédiate : fermer la bouteille de gaz pour éviter tout problème.

Mais savez-vous que le gaz naturel, en plus d'être hautement inflammable (ce qui est exactement ce qu'on lui demande après tout) est aussi non-toxique, incolore, inodore et insipide ? Autrement dit, vous pourriez vous retrouver dans une pièce remplie de gaz sans vous en rendre compte. C'est d'ailleurs la mésaventure qui arriva à 295 écoliers du Texas en 1937, qui moururent dans une explosion digne d'Hollywood faute d'avoir pu sentir la présence du gaz. Quelques semaines plus tard, le Texas imposait l'ajout de composés chimiques au gaz (les thiols), et en quelques mois le monde entier prit l'habitude d'odoriser son gaz.

Des \(thiols\), quoi qu'est-ce ? Aussi appelés \(mercaptans\), il s'agit de composés chimiques extrêmement odorants(1) : le nez humain les sent à partir de la concentration extrêmement faible d'une partie pour cent millions. Vous connaissez certainement cette odeur d'œuf pourri et d'ail, c'est celle qui est produite par la mouflette… et utilisée pour les boules puantes ! Dans le cas du gaz naturel et du propane des gazinières françaises, on injecte de l'$éthanethiol\( ou du \)butanethiol$, même si certains proposent de le remplacer par le $tétrahydrothiophène$ qui présente l'avantage de ne pas être corrosif pour les valves, ni toxique pour l'être humain.

Maintenant, quand on vous dira que ça sent le gaz, vous saurez quoi répondre…


  1. (1) Le Guinness book leur décerne le prix de « substance la plus puante au monde ».