L'article de la Particule : du bon usage nobiliaire
Comment bien écrire les particules des noms de familles nobles ?
Tout noble lecteur omnilogiste n'apprendra rien à la lecture de cet article, mais il pourra être utile et instructif pour le tiers-état et le clergé !
Comment s'utilise la particule des noms des familles nobles ?
Évacuons d'office le cas des particules de fausse noblesse, qui s'écrivent alors avec un « D » majuscule.
Évoquons maintenant les autres cas !
La règle de base est que l'on dit ou écrit le nom de famille sans sa particule lorsqu'il est générique : on parle de la famille Vigny, on dit du bien de la famille Richelieu.
Mais on parlera de Madame de Vigny ou Monsieur de Richelieu, ou encore Charles de Batz-Castelmore d'Artagnan pour le célèbre mousquetaire, puisque le nom de famille est précédé d'un identifiant, d'un grade militaire ou d'un titre nobiliaire.
C'est pour cela que les Chantérac seront toujours heureux de vous parler du Général de Chantérac(1).
Les affaires se compliquent pourtant… Si le fidèle lecteur n'ignore rien de la vie du célèbre mousquetaire issu de la famille Batz-Castelmore, on parle bien aussi de d'Artagnan. C'est parce que le nom commence par une voyelle (ou un h muet) : la particule est alors toujours conservée. Ce que confirmeraient les d'Ornano.
Vous pensez tout savoir ? Eh bien non !
Si le nom commence par un article contracté(2), il faut là encore le conserver dans tous les cas, n'est-ce pas les du Bellay ?
Enfin, reste le cas des noms monosyllabiques… même cause, mêmes effets : on conserve alors la particule dans tous les cas, et ce n'est pas les de Gaulle qui infirmeront cette affirmation.
On sait maintenant presque tout. Certes, mais que faire si le nom se trouve en début de phrase ? On applique alors la majuscule…
Et quid du doublement d'article qui apparaît parfois ? Faut-il parler des faits de guerre de de Gaulle ? Eh bien oui ! c'est moche, mais c'est ainsi…