Murphy ou la loi de l'emmerdement maximum
Qu'est-ce que la loi de Murphy, dite de l'emmerdement maximal ?
Ne riez pas, il existe bien une loi appelée loi de Murphy ou loi de l'emmerdement maximum. Réfléchissez un instant, vous l'avez tous expérimentée au moins une fois. Cela ne vous dit vraiment rien ? Ces quelques exemples vont vous rafraîchir la mémoire :
- Vous venez d'acheter une bouteille de ketchup , un paquet de Vache qui rit, des fraises Tagada, peu importe. Quoi qu'il en soit, vous êtes pressé, très pressé et bien évidemment il y a du monde à la caisse. Vous choisissez au hasard l'une des files qui s'offrent à vous et c'est là que la loi de Murphy intervient : la file que vous avez choisie est, évidement, celle qui avance le moins vite ;
- Vous beurrez votre tartine lorsqu'elle vous échappe des doigts. Elle s'aplatit alors sur le sol… du côté beurré évidemment ;
- En voiture, alors que vous êtes pressé, tous les feux tricolores passent au rouge devant vous ;
- Vous prenez le métro tous les jours sans jamais vous faire contrôler. Pour une fois vous avez oublié votre ticket, et ce jour-là, vous vous retrouvez face aux contrôleurs ;
- Votre professeur de mathématiques est toujours en retard. Chaque matin, en élève sérieux, vous, arrivez à l'heure et chaque matin, vous attendez vingt minutes avant qu'il n'arrive. Un jour, catastrophe, votre réveil n'a pas sonné. Vous arrivez cinq minutes en retard mais pour une fois… votre professeur était à l'heure ;
- En tranchant la galette (ou la brioche, ne faisons pas de ségrégation), le couteau entre en contact avec la fève, ruinant ainsi le suspense que vous aviez insidieusement instillé chez vos invités ;
- Vous venez de passer plusieurs heures pour parfaire un travail informatique, quel qu'il soit, et votre ordinateur s'éteint alors que vous n'aviez pas pensé à enregistrer votre œuvre (ou pire, au moment où vous cliquez sur le bouton de sauvegarde) ;
- Vous vous installez confortablement dans l'espoir de faire une petite sieste, quand votre voisin décide de jouer de la trompette ;
- Vous êtes avec quelqu'un dont vous préféreriez que votre entourage ignore l'existence, vous croisez alors irrémédiablement un (ou même plusieurs) membre de votre famille ;
- C'est toujours quand vous êtes sous la douche que le téléphone sonne ;
- Vous écrivez un super omnilogisme, seulement voilà… Quelqu'un a eu la même idée que vous et a déjà traité ce sujet quelques jours auparavant (ce que d'ailleurs vous ne pouvez savoir qu'une fois votre article envoyé) ;
- C'est toujours celui qui ronfle qui s'endort le premier ;
J'en passe (et des meilleurs).
Nous avons tous été un jour confrontés à une telle situation (si ce n'est pas le cas, allez tout de suite jouer au loto !) et il existe une loi régissant cette malchance. Cette loi empirique(1) a été énoncée pour la première fois en 1949 par Edward A. Murphy Jr., capitaine de l'U.S.Air Force. Alors qu'il travaillait sur le projet MX 981, qui avait notamment pour but de déterminer la décélération maximum qu'un humain peut endurer (pour les crashs d'avions et d'engins spatiaux par exemple), il découvrit que les tests acquis lors d'une dure journée de labeur étaient faussés, tout ça à cause de son assistant qui avait branché à l'envers les 16 capteurs sur le cobaye humain : malheureusement pour lui, il n'avait qu'une chance sur deux de les brancher correctement. Et c'est par la suite que Murphy, fou de rage, cria au technicien la phrase à l'origine de cette loi.
Celle-ci peut s'énoncer de différentes façons, et la version originale reste difficile à identifier. Le plus souvent néanmoins, on la trouve sous la forme s'il y a plus d'une façon de faire quelque chose, et que l'une d'elles conduit à un désastre, il y aura alors quelqu'un pour s'y prendre de cette façon
ou encore si quelque chose peut mal tourner, alors ça tournera mal
.
Bref, rien de très réjouissant et pour sûr, rien de très optimiste. Mais comment cela est-il possible ?
Soit vous êtes vraiment maudit (et là je ne peux plus rien faire pour vous), soit vous êtes une personne normale et tout simplement humaine. La solution ? Prendre un peu de recul.
Les probabilités permettent d'expliquer qu'un problème puisse arriver mais le reste, c'est simplement de la psychologie. En effet, l'esprit humain est tel que nous faisons plus attention aux situations malchanceuses qu'à leur absence. Quand vous prenez une douche et que le téléphone ne sonne pas, vous n'y faites pas attention. Il en va de même quand vous pensez à enregistrer votre travail informatique ou que votre ordinateur ne s'arrête pas sans prévenir… Si l'on a l'impression que tout tourne mal, c'est simplement parce qu'on ne fait pas attention à ce qui finit bien. Nous accumulons les souvenirs d'expériences malchanceuses au point d'en établir une loi.
La prochaine fois que la situation tourne au désastre, vous aurez donc le choix entre accuser le sort et prendre à témoin la loi de Murphy, ou bien vous interroger sur toutes les fois où l'issue n'a pas été malchanceuse. Un peu d'optimisme et tout s'arrange (enfin normalement, car si Murphy décide vraiment de s'en mêler…).
- (1) ↑ Une loi empirique est une loi qui vérifie des faits expérimentaux et que l'on peut énoncer sans la démontrer théoriquement.