Marseillaise, moulin et commandant
Comment utiliser des moulins pour transmettre des messages ?
Avant de lire cet article, assurez-vous d'avoir lu l'épisode précédent !
Vous croyez que vous savez tout sur la chouannerie ? Grave erreur ! Heureusement voici le dernier article de cette série.
La première partie concerne les commandants. Ainsi Jean Chouan, le chevalier de Tinténiac ou Cadoudal sont les principaux chefs bretons. Côté des Vendéens, on retrouve Jacques Cathelineau, Charette, Henry de la Rochejaquelein ou encore Stofflet. D'autres figures emblématiques les complètent telles que Renée Bordereau, une femme se battant comme un homme, ou encore le Marquis de la Rouërie.
Mais ce n'est pas la partie la plus intéressante ! Ces paysans ne savaient ni lire, ni écrire… Comment faire donc pour passer des messages sur des kilomètres tout en passant inaperçu ? Pas d'idée ? Si je vous dit que les « bleus » sont principalement des citadins… Toujours rien ? Heureusement, les royalistes étaient plus imaginatifs. Leurs ennemis ne connaissant pas les moulins, ils ne remarquaient pas les positions bizarres que prenaient les ailes. Seuls les avertis y faisaient attention et savaient ce qu'elles signifiaient. Elles permettaient de transmettre les positions et le nombre des compagnies ennemies.
Autre particularité des brigands : leur chant ! Car eux aussi avaient leur Marseillaise… Le même air que la vraie, mais bien sûr les paroles sont changées !
Allons armées catholiques
Le jour de gloire est arrivé !
Contre nous de la république
L'étendard sanglant est levé (bis)
Entendez-vous dans nos campagnes
Les cris impurs des scélérats ?
Qui viennent jusque dans nos bras
Prendre nos filles, nos femmes !
Aux armes Poitevins/vendéens/… !
Formez vos bataillons !
Marchez, marchez,
Le sang des Bleus
Rougira nos sillons !
Quoi des infâmes hérétiques
Feraient la loi dans nos foyers ?
Quoi des muscardins de boutiques
Nous écraseraient sous leurs pieds ? (bis)
Et le rodrigue abominable
Infâme suppôt du démon
S'installerait en la maison
De notre Jésus adorable
Tremblez pervers et vous timides,
La bourrée des deux partis.
Tremblez, vos intrigues perfides
Vont enfin recevoir leur prix. (bis)
Tout est levé pour vous combattre
De Saint Jean d'Monts à Beaupréau,
D'Angers à la ville d'Airvault,
Nos gars ne veulent que se battre.
Chrétiens, vrais fils de l'Église,
Séparez de vos ennemis
La faiblesse à la peur soumise
Que verrez en pays conquis. (bis)
Mais ces citoyens sanguinaires
Mais les adhérents de Camus
Ces prêtres jureurs et intrus
Cause de toutes nos misères.
Ô sainte Vierge Marie
Conduis, soutiens nos bras vengeurs !
Contre une séquelle ennemie
Combats avec tes zélateurs ! (bis)
À vos étendards la victoire
Est promise assurément.
Que le régicide expirant
Voie ton triomphe et notre gloire !
Maintenant vous savez presque tout sur l'une des périodes les plus sombres de l'histoire. À présent, vous saurez toujours quoi mettre dans votre copie si le thème est la « Révolution française » ou la « liberté de culte ».