Lorsque l'on parle de technique d'auto-défense, on est obligé d'en venir à celle-ci. Le Krav-Maga (ou «  combat rapproché  », en hébreu קרב מגע) est en effet une des méthodes de défense les plus reconnues. Reconnue car elle est autant présente dans des organisations de sécurité nationale (toutes les armées israéliennes, mais aussi le F.B.I., le G.I.G.N...), que chez les civils qui prennent des cours dans l'une des différentes écoles qui enseignent cette technique.

Créé par Imi Lichtenfeld en 1930 pour les besoins de l'armée israélienne à la suite de la montée du nazisme européen, le Krav-Maga ne peut pas être considéré dans un premier temps comme un art martial au sens « d'art ». Son but est clair, savoir se défendre et/ou attaquer l'adversaire en poursuivant quatre principes :

  • Efficacité : ne retenir que ce qui est efficace face à la situation ;
  • Facilité : mouvements simples, naturels pour éviter au maximum l'épuisement physique ;
  • Rapidité : stratégie basée sur la vitesse – il faut résoudre au plus vite la situation périlleuse ;
  • Maîtrise de soi : faire de la légitime défense, pas du meurtre de rue.

Pour cela, l'entraînement se fait sur la base de deux piliers, l'auto-défense et le combat (différents types existent).

En d'autres termes, on est donc capable en utilisant le Krav-Maga d'agir avec sang-froid face à un ou plusieurs adversaires, dans des situations de combat rapproché prévisibles ou non, avec ou sans armes. Cette technique peut aussi permettre en théorie de protéger d'autres personnes (l'histoire du Krav-Maga présente l'idée de protection du peuple juif face aux assaillants).

Ce n'est donc pas un art martial dans le sens où il n'y a pas de règle, de coutume, et encore moins de compétition ! D'une certaine manière, la réalité prend l'ascendant sur la philosophie, ou alors la philosophie du Krav-Maga est d'agir efficacement sur la réalité.
L'art n'est envisagé qu'à partir du moment où les principes sont respectés et maîtrisés par le pratiquant.