Saviez-vous que de nombreux lézards échappent à leurs prédateurs à l'aide d'un stratagème intéressant : ils abandonnent leur queue et, en détournant l'attention de l'animal qui veut les manger, s'offrent une chance de s'échapper. Ce phénomène, nommé autonomie caudale, n'est pas anodin pour le reptile car il perturbe sa locomotion, nuit à son statut social et ralentit la croissance de son organisme. Des herpétologues ont montré que le facteur déterminant de ce réflexe est la présence de vipères dans l'environnement du lézard. Pourquoi, me direz-vous ? Eh bien à cause du venin.

Quand le prédateur est dépourvu de venin, l'autonomie caudale n'est pas utile outre mesure. En revanche, lorsque le prédateur est venimeux, se débarrasser rapidement de la partie de son corps qui a été mordue est pour le lézard un avantage certain car en faisant cela, il empêche le venin d'arriver aux organes vitaux.