Comme nous, le crabe marche le corps tourné vers l'avant : il regarde droit devant lui. Mais si nous gardons nos yeux braqués devant nous lorsque nous allongeons la foulée, le crabe, lui, en est parfaitement incapable.

La fautive ? L'évolution de ses articulations, muscles et autres ligaments : en effet, sa carapace s'est progressivement aplatie – on connaît le penchant du crabe pour les endroits très étroits dissimulés sous les rochers, et elle a empêché l'extension optimale de ses pattes vers l'avant ou l'arrière ! C'est ainsi que cette extension s'est faite différemment : sur le côté.

Les articulations ont donc permis au crabe de courir pour échapper à ses féroces prédateurs, mais sur le côté, ce qui a donné sa manière si caractéristique de se déplacer !