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Abordons aujourd'hui les limites de la greffe.

Le premier cas d'échec de la greffe est avant tout le rejet, c'est-à-dire la destruction du tissu greffé par les réactions immunologiques du receveur. Le rejet est dû à l'incompatibilité du système HLA entre le receveur et le donneur.
Suivant le temps écoulé depuis la greffe, on distingue trois types de rejets :

  • le rejet suraigu : il survient dans les heures qui suivent la transplantation. Caractérisé par une obstruction des vaisseaux sanguins qui alimentent l'organe, il est dû aux anticorps préexistants dans le corps du greffé ;
  • le rejet aigu : à partir du quatrième jour qui suit la greffe, le greffon est attaqué par des cellules immuno-compétentes qui altèrent petit à petit les fonctions du greffon ;
  • le rejet chronique : principale cause d'échec des transplantations, le rejet chronique s'installe au cours du temps pour aboutir à une perte de l'architecture du greffon, qui devient petit à petit le siège d'une fibrose conduisant à la perte progressive des fonctions de l'organe greffé.

Bien entendu, il existe des médicaments – les immuno-suppresseurs – qui ralentissent considérablement le rejet. Cependant, ils ne sont pas anodins pour l'organisme et sont donc eux aussi une limite à la greffe ! En effet, leur but étant de supprimer le système immunitaire, le patient est à la merci du moindre microbe : un simple rhume ou une pneumonie s'installe… sans parler des troubles hépatiques, pancréatiques, du rythme cardiaque ou des altérations de la fonction rénale.

Mais ce ne sont pas là les seules limites, il en existe bien d'autres que nous verrons dans un prochain article.

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