52 avant J.-C., Gergovie (près d'Orléans actuel), César vient d'être repoussé par Vercingétorix ! Il est plus prudent pour lui maintenant de rentrer vers la province romaine. Avec ses 6 légions il rejoint les 4 de Labienus (un de ses principaux lieutenants qui revient, lui, d´une victoire à Lutèce…), et une fois rassemblées, ils s'en retournent tous vers le sud.

Vercingétorix décide de ne pas les laisser partir aussi tranquillement et leur tombe dessus, par surprise, pour les anéantir une fois pour toute ! Pourquoi ne pas refaire l'exploit de Brennus en -390 et reprendre Rome se dit-il peut-être…

Vercingétorix sait qu'attaquer César en bataille rangée le vouerait à l'échec, les Gaulois n'ont pas l'expérience des Romains. C'est pourquoi il part avec ses guerriers prendre César en embuscade, sur le trajet, au moment où il est vulnérable. L'armée romaine est en marche et étirée en longue file interminable, portant matériels, bagages, et nourritures.

C'est par les flancs que les Gaulois attaquent ! La bataille fait rage… Les Romains manœuvrent aussitôt pour former leur positions fétiches ! Le combat est difficile… Et c'est là, pendant la cohue, qu'un Gaulois attrape sauvagement un Romain armé, le force à monter sur son cheval et l'emporte comme prisonnier de guerre ! Mais aussitôt, un autre Gaulois ayant vu la scène crie à son compère :

« - Ké, Kos ! Kaisar ! »(1) L'autre regarde alors l'homme qu'il tient fermement plaqué contre le dos de son cheval : c'est César ! Dans un râle mêlé d'étonnement il relâche tout de suite son prisonnier sur le sol et part au galop !

Malgré la guerre qui sévissait, les Gaulois avait le plus grand respect pour leur adversaire en chef, dont ils admiraient l'audace ! Voilà pourquoi le second Gaulois hurla ces mots et César fut relâché !

C'est donc bien César qui aurait pu être fait prisonnier chez les Celtes, plutôt que Vercingétorix à Rome…

C'est César qui raconte lui-même cette épisode de la guerre des Gaules, mais pas dans son célèbre livre bien nommé. Il décrit cela dans son journal personnel, ses éphémérides, auxquels certains historiens antiques ont eu accès.

Quelques temps plus tard, avec l'aide des Germains, César met les Gaulois en déroute, et finira par les assiéger à Alesia…

L'épée de César fut tout de même récupérée par les Gaulois et placée dans un de leurs temples celtes, chez les Arvernes. Plus tard, lorsque César eut pacifié la Gaule, il alla visiter leurs temples et entra précisément dans ce sanctuaire où il eut la surprise de reconnaitre son épée, exposée ! Il se mit à rire ! Ces officiers se dirent que l'épée de leur leader ne devait pas rester là et voulurent l'enlever, mais César leur dit « Laissez-là ! Elle est sacrée » !

Glaive romain


  1. (1) Lâche-le, Vermine ! C'est César !