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Malgré l'abondant florilège de légendes sur les amazones de la Grèce antique, de l'Amérique du Sud, de l'Afrique et d'autres endroits, il n'y a qu'un seul exemple historique prouvé de femmes guerrières. Il s'agit de l'armée de femmes de Fons, une ethnie vivant au Dahomey en Afrique de l'Ouest (aujourd'hui rebaptisé Bénin).
Survivantes de l'armée des femmes Fons

On ne sait pas quand l'armée de femmes des Fons a été constituée, mais certaines sources datent cela du XVIIe siècle. À l'origine, cette armée était une garde royale mais elle grossit pour devenir un effectif militaire de 6 000 soldates ayant un statut quasi divin. Leur fonction n'était nullement ornementale : pendant plus de deux siècles, elles furent le fer de lance des Fons contre les colons européens envahisseurs.
Elles étaient craintes par l'armée française, qui fut vaincue dans plusieurs batailles. L'armée des femmes ne fut quant à elle battue qu'en 1892, après que la France ait fait venir par bateau – tenez-vous bien – des renforts de troupes mieux équipées avec artillerie, soldats de la Légion étrangère, un régiment d'infanterie de marine et la cavalerie.

On ignore combien de guerrières sont tombées. Les survivantes ont continué pendant plusieurs années à mener une guérilla et des femmes vétérans de cette armée vivaient encore, se laissaient interviewer et photographier aussi tard que dans les années 1940.