Le terme de pogonotomie fut inventé par le français Jean-Jacques Perret en 1870 dans son ouvrage La pogonotomie ou l'art d'apprendre à se raser soi-même.

Je ne vais pas vous l'enseigner mais plutôt vous parler de l'histoire du rasoir.

Contrairement à ce que beaucoup pensent, les peintures rupestres montrent que déjà les hommes de l'âge de pierre entretenaient leur barbe grâce à des silex bien taillés.

Rasoir « coupe-choux » aussi dit « sabre ».

Puis à l'âge du bronze, les rasoirs devinrent des pièces de métal se rapprochant du coupe-choux. Il se développa grâce aux améliorations des techniques de fabrication (notamment le ré-affûtage des lames) ainsi que de leur solidité.

Au début du XVIIIe siècle, la plupart des hommes allaient chez le barbier régulièrement. D'ailleurs, les barbiers avaient des kits(1) personnels pour les clients les plus fidèles.

Rasoir de sécurité.

C'est alors que Jean-Jacques Perret élabora ce qui devint le rasoir de sécurité(2) en s'inspirant de l'aéronautique, un sujet dont il était expert.

Puis en 1895, King Camp Gillette eut l'idée d'utiliser des lames remplaçables n'ayant pas besoin d'affûtage. On y entrevoit déjà le but lucratif. Cependant, malgré des brevets déposés en 1901, il fallut attendre 1903 pour que les techniques de fabrication de lames suffisamment aiguisées fussent assez avancées pour que Gillette lance son idée. Afin d'éveiller l'intérêt du public, il offrit un certain nombre de rasoirs.
En 1905, 90 000 de rasoirs et 2,5 millions de lames furent produites contre 300 000 de rasoirs et 14 millions de lames en 1908. Puis en 1920 on vit apparaître des rasoirs de sécurité pour femme ainsi que des rasoirs électriques mais ils ne furent pas commercialisés avant 1931.

De 1950 à 1960 les rasoirs électriques concurrencèrent les manuels. On vit aussi apparaître des lames inoxydables d'une part et des rasoirs jetables à double lame d'autre part.

De nos jours, on peut trouver dans les grandes surfaces toute une variété de rasoirs à tête interchangeable, certains même pouvant aller dans l'espace(3). Cependant, le rasage traditionnel (coupe-choux ou sécurité) a ses avantages car, certes, il nécessite un investissement au départ mais il revient bien moins cher sur le long terme.


  1. (1) Sept rasoirs (un par jour de la semaine).
  2. (2) Il se distingue du coupe-choux par le fait que seul 1 mm de la lame est à découvert.
  3. (3) Ce n'est pas ce qu'on leur demande.

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