L'origine du nom des notes

Les noms des notes de musique apparaissent au VIe siècle en reprenant l'alphabet grec de A jusqu'à G. Les notes alphabétisées sont encore utilisées dans certaines pays, comme l'Allemagne, les États-Unis et l'Angleterre(1).

En 1028, le moine Guido d'Aresso créa une autre dénomination des notes. Il s'inspira de l'hymne à Saint Jean Baptiste, un chant grégorien dont les paroles latines reprennent un poème écrit par Paul Diacre au VIIIe siècle. Ce système a été adopté par les pays latins.

Utqueant laxis
Resonare fibri
Mira gestorum
Famuli tuorum
Solve polluti
Labii reatum
Sancte Johannes

Pour que puissent
résonner les cordes
détendues de nos lèvres
les merveilles de tes actions,
enlève le péché
de ton impur serviteur,
Ô Saint Jean

Il reprend donc la première strophe, et, comme à chaque vers le chant monte d'un ton, il eut l'idée de conserver la première syllabe du premier mot de chaque vers pour nommer les notes de musique : ut, , mi, fa, sol, la.

Plus tard, au XVIe, les deux premières lettres des mots du dernier vers ont été utilisées pour en faire la note si ; et enfin en 1673 le ut devient do (dominus, « seigneur » en latin), grâce à l'italien Bononcini (do étant plus facile à prononcer). Le tout aboutit à la gamme que nous connaissons, do, , mi, fa, sol, la, si, do.


  1. (1) Elles sont également utilisées pour les accords