Dès notre plus jeune âge, nous fûmes bercés de films, d'histoires et de livre de « cape et d'épée »… Mais au fait, sabre ou épée ? Et pourquoi cette différence ?

Historiquement, on constate une évolution de ces armes habituellement portées par les gentilshommes et militaires de tous genres.

Le sabre est une arme lourde et résistante, donc difficile à porter. Elle est traditionnellement portée par les cavaliers ; c'est ainsi la monture qui porte le poids de l'ustensile.
Le sabre est de plus résistant aux chocs, et permet de bénéficier d'un fort impact au choc. Mais il se manipule difficilement.

Après les périodes guerrières, il apparaît nécessaire d'utiliser une arme plus « pratique » dans la vie courante. L'arme devient plus fine et plus légère. Elle peut être portée au quotidien, gage de sécurité en période troublée, ou pour les « gens d'armes » de la prévôté.

Contrairement au sabre qui est une arme « de frappe »(1), l'épée est une arme d'estoc : on touche le plus souvent avec la pointe ; et l'on atteint alors un organe vital, et l'on tue. C'est ainsi l'arme idéale du duel. La lame est certes plus fine, et donc plus cassante, mais elle se joue des éventuelles protections de corps.
C'est ainsi que nait l'expression « porter l'estocade », pour signifier la mise à mort de l'adversaire.

Pour améliorer l'effet, on ajoute autour de la coquille le quillon, deux barres transversales, qui permettent d'un mouvement rotatif de désarmer son adversaire en bloquant sa lame contre sa propre coquille.

Et en période transitoire, au sabre, on ajoute le glaive, prémisse de l'épée, qui présente cette maniabilité qui fait défaut au sabre. Mais qui ne bénéficie pas de la robustesse de ce dernier, la lame étant plus cassante.

Tant qu'à combattre, l'imagination de l'homme s'est toujours montrée fertile !


  1. (1) Il convient de frapper l'adversaire avec le tranchant de la lame, lui infligeant ainsi de graves blessures ; il est plus « utile » en temps de guerre de blesser l'adversaire que de le tuer : il est encore plus handicapant ainsi pour l'ennemi.