Aurores polaires
D'où viennent les aurores boréales ?
Les aurores polaires… Qui n'a jamais entendu parler et rêvé de ces phénomènes magiques et envoûtants qui se produisent au dessus nos pôles ? De tout temps ils ont nourri les fantasmes des hommes.
Au Moyen Âge en Europe, les aurores étaient vues comme le reflet des guerriers célestes, une sorte de récompense posthume. Les guerriers qui donnaient leur vie pour leur pays et leur roi devaient mener la bataille dans le ciel pour toujours. Les aurores étaient le souffle de ces braves guerriers qui racontaient leurs combats dans le ciel.
Les Esquimaux de l'est du Groenland croyaient que les aurores étaient les esprits d'enfants mort-nés. Pour les Inuits, le ciel est un dôme énorme de matériel solide courbé au-dessus de la surface terrestre. À l'extérieur, il y a la lumière. Dans ce dôme se trouvent un grand nombre de petits trous et à travers ces trous, on peut voir la lumière qui vient de l'extérieur lorsqu'il fait noir. Par ces trous, les esprits des morts peuvent passer dans les régions célestes. La voie du paradis passe par un pont étroit qui s'étend jusqu'à un énorme précipice. Les esprits qui sont déjà au paradis allument des torches pour guider les pas des nouveaux arrivants. Ces torches sont les aurores. Elles ont donc toujours eu un rôle mystique, voire magique, dans les civilisations.
Mais qu'est-ce donc vraiment qu'une aurore ? Pour faire simple, c'est tout d'abord un phénomène lumineux se déroulant aux pôles de notre planète et qui fait apparaître des « draperies » brillantes dans le ciel. Elles apparaissent généralement à la suite d'une éruption solaire. Lors de ces éruptions, une importante quantité de particules chargées est éjectée du soleil – certaines de ces particules sont captées par notre magnétosphère qui les ramène vers les « cornets polaires ». Les particules (électrons, protons) excitent les atomes de la haute atmosphère. Ces atomes, ne pouvant pas rester dans leur état excité (la nature aime la stabilité), rééquilibrent leurs couches électroniques et perdent donc au passage un peu d'énergie sous forme de photons, particules constituant la lumière visible. Or le type d'atomes excités (oxygène, hydrogène, azote, …) dépend de l'altitude, ce qui explique en partie les variations de teintes des nuages, draperies, rideaux, arcs, rayons, qui se déploient dans le ciel à des altitudes pouvant aller de 80 à 1 000 km !