Pour les femmes musulmanes le voile est de rigueur dans tous les courants salafistes(1) et chez certains chiites (une des deux branches principales de l'islam) intégristes. Il en existe plusieurs versions :
Le hijab : voile « classique », il peut être de couleur et ne couvre pas le visage. C'est celui qui a usurpé l'appellation de voile islamique alors que le terme exact est voile islamiste ;
Le jilbab : noir, de tradition saoudienne ou des pays du Golfe, il laisse voir le visage. La femme ne doit pas s'habiller en blanc ou avec des couleurs claires pour garder une allure austère et ne pas mettre en avant ses « charmes » et ses « formes » ;
Le tchador : long voile noir de tradition chiite qui couvre tout le corps mais laisse voir les mains et le visage ;
Le niqab : voile qui cache tout le corps, y compris le visage. Seuls les yeux sont visibles. Certains idéologues salafistes acceptent cette « dérogation » pour les femmes qui portent des lunettes notamment ;
La burqa : l'équivalent du jilbab avec sitar(2), qui est un voile supplémentaire cachant les yeux et le visage. Du temps des talibans, toutes les femmes avaient l'obligation de la porter en Afghanistan.
(1) ↑ Le salafisme est un mouvement sunnite revendiquant un retour à l'islam des origines.
Nombre de fidèles lecteurs omnilogistes ont sans doute en mémoire l'étude de la vie de César, LE célèbre César, sans doute aussi célèbre que Cléopâtre !
Connaissez-vous La bibliothèque de Babel, de Jorge Luis Borges ? Il s'agit d'une célèbre nouvelle dans laquelle le narrateur décrit une immense bibliothèque. Celle-ci est composée de pièces hexagonales. Chacune possède vingt étagères, chaque étagère porte trente-deux livres, tous du même format : quatre cent dix pages, quarante lignes par page, quatre-vingts caractères par ligne. Les lettres utilisées sont au nombre de vingt-deux, auxquelles s'ajoutent l'espace, la virgule et le point.
La bibliothèque de Babel a une particularité supplémentaire : toutes les combinaisons possibles et imaginables de ces vingt-cinq signes, sur ces quarante lignes, sur ces quatre-cent dix pages existent. Chaque arrangement donne lieu à un volume qu'on trouvera immanquablement sur l'une des étagères, de l'un des murs, de l'une des salles de la bibliothèque de Babel.