Tout fidèle lecteur y a posé son auguste postérieur un jour ou l'autre, après une dure journée de labeur ou quelques heures de flânerie : je veux parler ici du banc public.

Ils sont maintenant moins nombreux que par le passé, mais il en reste encore 10 000 à Paris ! et les aménagements récents des quais, tels ceux du Rhône à Lyon, d'où vous pourrez admirer les quais, la cathédrale, la basilique ou la tour métallique, leur font retrouver une place d'honneur.

C'est au milieu du XIX^e siècle que Gabriel Davioud, qui travaille avec le baron Haussmann au réaménagement de Paris, crée deux modèles de bancs, ayant en commun d'avoir des pieds en fonte et des lattes de chêne. Le premier modèle est multi-lattes, aussi appelé « gondole »⁽¹⁾ tel qu'il apparaît plus haut, alors que le second, droit, possède des planche droites et perpendiculaires⁽²⁾.

Nombre d'artistes les ont mis en valeur dans leurs œuvres, tel Georges Brassens dans sa célèbre chanson éponyme.

Au fil du temps, les formes se sont modernisées et diversifiées. Des impératifs se sont parfois imposés, telle forme étant alors retenue pour empêcher le sans-domicile de s'allonger sur le banc et d'y passer la nuit…

Mais que la lecture de cet article ne vous empêche pas de vous prélasser quelques minutes sur le premier banc qui vous tendra ses accoudoirs, pardon, ses accotoirs…

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1. ⁽¹⁾ ↑ Plutôt destiné aux parcs et jardins.
2. ⁽²⁾ ↑ Plutôt destiné aux avenues.