L'avocat du diable
Quelle est l'origine de l'expression « l'avocat du Diable » ?
Tout fidèle lecteur omnilogiste confronté à l'attitude discutable de l'un de ses amis, car il est bien connu qu'il ne peut lui même en être à l'origine, aura sans doute un jour ou l'autre été amené à chercher de bonnes excuses à son compagnon.
Certains ne manqueront alors pas de dire de lui qu'il s'est fait là l'avocat du diable.
L'advocatus diaboli est de fait le clerc qui était chargé lors d'un procès en canonisation de rechercher activement tout fait qui pourrait être imputé au futur saint, afin d'éviter que l'accès à cette dignité puisse ultérieurement être remis en cause.
Il procédait pour cela à un minutieux examen de la vie du postulant, afin de détecter tout fait qui aurait pu être dû à une influence diabolique. D'où l'appellation.
C'est sous l'influence du Pape Jean-Paul II qu'a été supprimée cette fonction en 1983.
Il n'empêche qu'il faudra pourtant bien un procès en canonisation pour proclamer comme Saint un défunt, qui devra se voir attribuer l'origine d'un ou plusieurs miracles, et ce après avoir été éventuellement préalablement béatifié.
Et que tout lecteur baptisé n'oublie pas qu'il a de fait été appelé à la sainteté ! Il pourra alors être vénéré dans les cœurs, mais aussi dans toutes les chapelles, églises ou basiliques…
N'est pas Saint Martin qui veut…