Après avoir mitraillé vos proches durant la fête de famille de dimanche dernier, vous décidez d'admirer vos chefs d'œuvre. La photo de Tata Wendy(1) qui fait une démonstration de sa souplesse malgré ses soixante ans est admirable par sa netteté, mais, tout à coup, horreur ! Le portrait de votre arrière grand-père qui vous couve de son regard bienveillant révèle une couleur d'yeux pour le moins inhabituelle : votre ancêtre serait-il un vampire ? C'est vrai qu'il n'a pas beaucoup mangé au souper. Ou alors, serait-il atteint d'un daltonisme soudain ? À bien y repenser, sa chevelure(2) est d'un blanc éclatant, et il n'est pas bien hâlé.

Fi de suppositions hâtives. Ce qu'endure le portrait de votre aïeul est parfaitement normal(3). En voici le pourquoi du comment.
Le responsable de ce phénomène est le flash de votre appareil. Logiquement, quand on l'utilise, c'est parce qu'il fait sombre. L'œil tente de capter le maximum de rayons lumineux, et est du coup très dilaté. Lorsque le flash se déclenche, une grande quantité de lumière se déverse tout à coup dans l'œil, qui n'a pas le temps de diminuer son ouverture. Les rayons lumineux vont donc éclairer le fond de l'œil, qui est irrigué par beaucoup de vaisseaux sanguins, d'où la couleur rouge.

Pour éviter ce désagrément, il suffit juste d'éviter de photographier pile de face, ou alors d'utiliser un flash « yeux rouges ». Il s'agit en fait d'un premier éclat lumineux qui va rétrécir la pupille, puis d'un second qui éclairera la scène en même temps que votre photo sera prise.


  1. (1) Nom totalement aléatoire. Toute ressemblance avec des personnes ayant réellement existé ne serait que purement fortuite.
  2. (2) Ou ce qu'il en reste.
  3. (3) D'accord, vous vous en doutiez peut-être. Mais mes hypothèses n'étaient-elles pas des plus réalistes ?