néon

Qui ne s'est pas entendu un jour demander d'éteindre (ou allumer, c'est selon !) le tube néon de telle ou telle pièce ?

Mais êtes-vous bien certain qu'il s'agisse d'un tube néon ? Si tel est le cas, l'éclairage de votre pièce est bien particulier !

En effet, il s'agit là d'un abus de langage, puisque s'il s'agit bien d'une lampe à décharge, (par opposition aux lampes à incandescence, constituées d'un filament) le terme générique adéquat est tube fluorescent. Un tube à décharge de gaz utilise des électrodes dans un gaz à basse pression pour créer de la lumière, selon un procédé physique… qu'il ne sera pas utile de développer ici.

Si ce tube est chargé de néon, il éclaire alors de couleur rouge ; c'est pour cela qu'il est notamment utilisé pour des enseignes lumineuses.

Il est aussi possible d'émettre les couleurs bleue (avec de l'argon), verte, ambre et rose. On agit pour cela sur trois facteurs : la poudre phosphorescente qui se retrouve à l'intérieur du tube, la couleur du verre et le gaz inséré.

Les tubes « blancs » classiques sont différenciés par deux critères : leur « température » de couleur et leur IRC dont les variantes permettent d'obtenir des teintes qualifiées de chaudes à très froides.

Le marquage standardisé visible sur tout tube permet d'obtenir des indications utiles : il est constitué de trois chiffres, indiquant à la fois l'indice de rendu de couleur et la température de couleur. Le premier chiffre indique l'IRC, en dizaines de pourcent(1), les deux chiffres suivants désignent la température de couleur, en centaines de Kelvins.

Ainsi :

  • 640 désigne un tube d'un IRC de 60% et d'une température de couleur de 4 000 K (blanc industriel) : éclairage d'atelier ou cave ;
  • 840 désigne un tube d'un IRC de 85 et d'une température de couleur de 4 000 K : c'est l'éclairage typique d'un bureau ;
  • 827 désigne un tube d'un IRC de 85 et d'une température de couleur de 2 700 K : c'est notamment le cas des lampes fluocompactes.

Les teintes 950 ou 965 correspondent à une lumière extérieure, mais sont d'un usage assez rare.

Que ce tube éclaire blanc, rouge ou d'une autre couleur, il a l'avantage de consommer beaucoup moins que les lampes à incandescence (cinq à six fois), avec une durée de vie bien supérieure (de dix à cinquante fois). C'est pour cela que depuis le début du mois d'octobre 2009, la vente des secondes est interdite au profit des premières, en partant des plus fortes puissances. Au fil des mois, l'interdiction deviendra totale…

Et la lumière fut !

— La genèse

  1. (1) Autrement dit, \(9 \equiv 90\%\).