Qui dans sa bibliothèque ne possède pas cet ouvrage de référence nationale ?
Je ne parle pas ici des « Pensées de Pascal » ou de « Oui-Oui ne comprend rien à la thermodynamique », mais bien de cette somme de connaissances littéraires qui nous a tous servi pour combler l'ignorance à laquelle nous avons dû faire face à un moment de notre existence : Le Petit Robert.

Mais pourquoi donc a t-on affublé un ouvrage d'une telle grandeur d'un tel diminutif ?

Un peu d'histoire…
Il faut rappeler ici l'existence depuis 1951 de la maison d'édition « Dictionnaire Le Robert », fondée Paul Robert, qui lui donna son nom par souci de modestie. Sous le nom de cette maison d'édition parut tout d'abord en 1960 un premier dictionnaire portant le nom de Grand (modestie oblige) Robert de la langue Française (pour bien le différencier de celui de la langue boisée, qui n'est connue que des politiques).

Le succès fut au rendez-vous pour cette somme de connaissance linguistique, mais cette réussite n'en faisait pas moins un ouvrage volumineux et coûteux. Et c'est donc dans un souci de diffusion et de transport facilités que Le Petit Robert fut édité. Il contient aujourd'hui plus de 300 000 références pour 60 000 mots, car malgré sa taille réduite, il contient les étymologies de chaque nom cité, ce qui en fait un ouvrage souvent apprécié des écrivains.
À cette collection on compte également le Petit Robert des noms propres ou encore celui des synonymes.

Concluons. Le Petit Robert n'est donc appelé Petit par ses qualités mais simplement pour que les myopes le différencient du Grand. Et c'est ici qu'une amie adepte de la danse du ventre m'a soufflé l'adage qui vaut à tous les utilisateurs de cet ouvrage : « ce n'est pas la taille qui compte, mais bien la manière de s'en servir ».