Approchez-vous d'un animal, par exemple un chat : à dix mètres, il vous regardera curieusement ; à cinq mètres il se lèvera, prêt à partir ; et à trois mètres, il détalera sans demander son reste.
S'il s'agit de votre chat en revanche, il restera à ronronner tandis que vous lui grattouillez le ventre, juste à côté.

Les humains se comportent de la même façon : notre façon d'occuper l'espace et de nous approcher de nos interlocuteurs dépend de nos liens sociaux.

On distingue quatre grandes distances sociales :

  • la sphère intime, à 30 centimètres environ : c'est l'espace que l'on réserve aux personnes très proches : la famille, notre conjoint…
  • la sphère personnelle, jusqu'à un mètre, pour nos discussions avec des personnes que l'on connaît
  • la sphère sociale, jusqu'à trois mètres, pour l'interaction de tous les jours avec des amis ou des collègues
  • la sphère publique, au-delà de trois mètres, lorsque l'on parle à des groupes ou des inconnus dans un contexte qui ne nous met pas à l'aise.

Pour l'animal, on parle de territorialité ; pour l'homme, le terme retenu est la proxémie.

Quelqu'un qui s'approche plus que la sphère dans laquelle vous souhaiteriez le voir va vous mettre mal à l'aise : un collègue qui rentre dans votre sphère personnelle peut être mal vécu, ou même un ami qui vient à moins de quinze centimètres. Inconsciemment, on ressent que les distances ne sont pas respectées.

Il semblerait que ces distances dépendent de la culture : en France par exemple, notre sphère personnelle est plus rapprochée que pour un Américain.