Le 9 juillet 1982, la reine d'Angleterre dormait paisiblement à l'intérieur de son lit de Buckingham Palace (instant people : lit qu'elle ne partage pas avec son époux, le prince Philip). Soudain, un mouvement la réveille. Assis sur le matelas se tient un homme, tenant dans sa main ensanglantée un cendrier de verre.

L'intrus ? Michael Fagan, un Britannique mentalement déficient(1). Mais comment a-t-il pu s'introduire dans un des lieux les plus importants de la monarchie Britannique ? Voilà qui ne peut que laisser rêveur. Et pourtant, rien de JamesBondesque dans cette histoire. Il a bien déclenché des alarmes… qui ont été arrêtées par les gardes pensant qu'elles étaient déficientes.

Lorsque la reine découvre l'homme, elle appelle le standard et demande qu'on lui passe la police… qui n'interviendra pas. Contrainte de maintenir la conversation avec son visiteur nocturne, la Reine appelle une seconde fois la police, toujours sans succès.
Finalement, lorsque l'individu demande une cigarette, la servante qui les apporte découvre l'inconnu et prévient un garde qui évacue l'individu.

Belle protection, n'est-ce pas ? Margaret Thatcher, première ministre de l'époque, s'excusera platement auprès de sa très gracieuse majesté pour les failles dans la sécurité.

Le plus drôle dans l'affaire ? Buckingham Palace était alors un bâtiment public, et s'y trouver n'est en aucun cas un délit. Fagan sera donc simplement jugé pour le vol d'une bouteille de 6 $ dérobée dans la cuisine, et passera six mois dans un asile psychiatrique.

Depuis, le palais de Buckingham a changé de statut. Son accès est restreint, et y pénétrer sans autorisation vous met en bien mauvaise position… comme les nombreux panneaux autour des grilles vous en informent.


  1. (1) Qui a osé dire « pléonasme » ?