Cher fidèle lecteur omnilogiste, j'aurai sans doute affaire à plus fort que moi pour la rédaction de cet article qui participe modestement à la réflexion de nos pièges orthographiques de cette belle langue française…

Grande est la tentation en effet d'écrire « à faire » dans nombre de cas où c'est pourtant bien « affaire » qu'il conviendra d'écrire. Mais étudions ici la question de plus près, pour vous éviter de vous projeter dans votre précis d'orthographe…

Lançons-nous ; haut les cœurs !

La question ne se pose qu'à l'écrit, car il n'aura échappé à personne qu'elle ne se pose que pour une raison phonétique(1) !

La graphie « affaire » s'impose donc lorsqu'il est question d'avoir un rapport ou une obligation avec quelqu'un, ou d'être mis en sa présence.

Nous noterons aussi que « affaire » s'écrit toujours au singulier.

Il faudra en revanche écrire « à faire », dans le cas où il s'agit d'avoir à réaliser quelque chose, ou d'« avoir à refaire ». Les mots sont alors précédés du verbe « avoir » : j'ai à faire mon omnilogisme pour faire affaire avec le gestionnaire du site.
De même, « à faire » est invariablement suivi d'un complément d'objet direct. L'inversion des termes est alors possible : « j'ai à faire cet article » devient « cet article est à faire ». Tel n'est pas le cas avec « affaire » : l'inversion n'a plus aucun sens.

Mais que la lecture de cet article n'empêche pas les entrepreneurs et autres actifs de bien réussir en affaires…


  1. (1) Vous voyez, je ne suis pas homophone !