Go

Si vous êtes déjà passé devant une école normale supérieure, ou parfois dans un club de jeux, il vous est peut-être arrivé de voir deux joueurs devant un plateau manipuler des pions à la surface ellipsoïdale (comme des smarties, quoi) blancs ou noirs.
Ce jeu, souvent confondu avec l'Othello s'appelle le jeu de Go (au Japon du moins puisqu'il est nommé Baduk en Corée, et Weiqi en Chine).
Il est apparu il y a plus de 2 500 ans en Chine ancienne, et s'est ensuite développé en Asie orientale.

Il est reconnu pour sa richesse intellectuelle, parfois même philosophique, et sa grande complexité.
En effet, le plateau est, pour les parties de tournoi, de 19 lignes sur 19 colonnes, offrant ainsi un grand nombre de possibilités (plus grand que le nombre d'étoiles dans l'univers), et rendant donc ardue la tâche des ordinateurs qui espèreraient rivaliser avec les joueurs humains.

Cependant, des chercheurs français de l'INRIA ont réussi, en collaboration avec d'autres équipes, à élever l'intelligence artificielle MoGo à un niveau jugé par un professionnel cinquième Dan proche du niveau premier Dan (qui correspond au plus bas niveau de l'échelle professionnelle), ce qui constitue une importante avancée dans leur domaine.

Ce jeu, bien qu'encore peu connu en Europe (la Fédération française de go compte quelques 1 759 joueurs au 11 décembre 2009), a été popularisé ces dernières années par la manga Hikaru no go (le go de hikaru), qui raconte l'histoire d'un jeune garçon qui apprend à jouer.

Le moyen le plus pratique en dehors des clubs pour apprendre à jouer reste le Kiseido Go Serveur (ou KGS), ou le serveur Pandanet.

Ainsi, si vous voyez un jour deux joueurs qui posent systématiquement leur pions (appelés « pierres ») sur les intersections de leur plateau de jeu (appelé goban), demandez leur avant de vous inquiéter pour leur vue, si par hasard ils jouent au go.