Il semblerait bien que la pile, cet objet du quotidien, nous cache son âge réel.

Pile Volta

Alessandro Volta est connu comme l'inventeur de la pile électrique. En 1800, il empila plusieurs disques de cuivre et de zinc, qu'il sépara par un tissu imbibé d'eau salée. Et quand, soudain, il relia le haut et le bas de cette colonne, miracle du courant se produisit.

Cependant, l'archéologue autrichien König a retrouvé en 1936 une jarre assez particulière à Bagdad.

Selon lui, elle était bien composée d'éléments caractéristiques aux piles, mais elle ne servait qu'à fixer de l'or sur un autre métal moins précieux. On s'est depuis aperçu qu'il s'agissait bien d'une pile produisant de courant.

Pile de Bagdad

Celles-ci ont pu être datée comme fabriquées lors de la dynastie Perse entre 247 av. J. -C à 226 av. J.-C.
Si on ajoutait dans cette vasque une solution acide (vin, vinaigre et autres acides), on transformait ces jarres en pile.
Volta n'a donc rien découvert, son seul mérite est d'avoir redécouvert et imaginé un autre modèle pour la pile.

La pile fonctionne avec une réaction chimique dite d'oxydoréduction, c'est-à-dire qu'à une des bornes des atomes de métal vont se transformer en ions en libérant des électrons tandis qu'à l'autre borne des ions vont se transformer en métal en captant des électrons qui auront circulé dans le circuit.
La pile Volta, tout comme la pile de Bagdad et n'importe quelle pile d'aujourd'hui, fonctionne sur ce principe.

Il est fort possible que cette pile soit restée inconnue jusqu'alors car ses concepteurs et utilisateurs les utilisaient pour l'hypothèse proposée par König, vendant ainsi du cuivre au prix de l'or ou de l'argent.

Pile de Bagdad