Fidèle omnilogiste, pensif devant un linéaire commercial : vous allez recevoir un fidèle lecteur – voire mieux, un fidèle rédacteur ! – dans quelques minutes, mais quel whisky allez-vous bien pouvoir lui proposer, et comment s'y retrouver parmi ces multiples appellations ?
À l'issue de la lecture de cet article, le choix restera à faire, mais en connaissance de cause.

  • Avant toute chose, le « malt » est de l'orge(1) germée mise à sécher au-dessus d'un feu, le plus souvent de tourbe, matière très présente en Irlande et en Écosse notamment. C'est donc le cas typique du whisky écossais traditionnel.
  • Le « blended » est une bouillie de malt mélangée à d'autres céréales.
    L'appellation « pure malt » concerne donc les bouillies exclusives d'orge maltée.
    L'appellation « blended » indique qu'outre cette bouillie d'orge maltée, il a été ajouté du grain de céréales, parfois non germé.
    Le whisky irlandais est ainsi constitué d'orge maltée, à laquelle est ajoutée une bouillie de céréales diverses, dont du seigle, qui était majoritaire historiquement avant d'être remplacé par l'orge maltée.

  • Le whisky canadien, quant à lui, fait exception par son absence d'orge maltée, mais est constitué d'un mélange de maïs principalement, avec plusieurs céréales diverses(2).
  • Le bourbon, bien connu des Américains, est lui aussi principalement à base de maïs, mais il retrouve en adjonction un malt d'orge ou de blé.
  • Le rye est constitué, de seigle pour plus de la moitié du mélange, complété de maïs et d'orge.

Une fois ce savant dosage de céréales construit, il ne reste plus qu'à les distiller en appliquant les règles établies par les moines irlandais de saint Colomban, créateurs au VIe siècle de cette méthode bien particulière.


  1. (1) Voire du blé, comme on le verra plus bas pour le bourbon.
  2. (2) Blé, avoine, maïs, seigle…