Sam, je suis Sam
Le poulet gynandromorphe : mi mâle, mi femelle
Poule au pot ou coq au vin ? La fermière s'interroge. Que faire de cette bestiole ?
Baptisé Sam, pour Samuel et Samantha tout ensemble, ce poulet semble être un mâle si on l'observe par un côté, et une femelle si on l'aborde par l'autre côté.
Cette énigme de basse-cour est un individu gynandromorphe : mi-poule, mi-coq en apparence, il peut être intérieurement soit un mâle, soit une femelle ! Cette chimère naturelle résulte d'une dispersion de cellules féminines et masculines dans le corps du gallinacé, répartition qui ne se fait pas au hasard puisque l'animal est exactement partagé en deux. Les muscles sont plus développés du côté mâle, tandis que les plumes sont plus douces du côté femelle !
Sam et ses rares congénères gynandromorphes intriguent particulièrement les scientifiques : chez les poules, il est maintenant clair que la détermination sexuelle des cellules se fait de façon très précoce dans le développement embryonnaire. Cette différentiation reste en outre indépendante des flux hormonaux auxquels les cellules sont soumises au cours de la croissance. Ceci n'est pas le cas chez les mammifères.
On trouve des gynandromorphes parmi plusieurs espèces d'oiseaux, ainsi que certains insectes comme les papillons, les phasmes, les scarabées et chez les crustacés.