La guerre est associée dans l'imaginaire collectif à des images horribles, des trahisons innommables et des actions abjectes. Et pourtant, la guerre s'est codifiée avec le temps, les hommes lui ajoutant des règles de plus en plus strictes réglementant les combats. Cette normalisation (au sens « ajout de normes ») est maintenant acceptée par la totalité des pays civilisés(1), faisant de la guerre un simple jeu de société aux enjeux énormes.

On connaît quelques exemples : par exemple la neutralité des ambulances, l'interdiction d'utiliser les civils comme boucliers humains, l'interdiction des armes chimiques…
L'ensemble de ces règles, mises à l'écrit dans de nombreux traités(2) et conventions forment ce que l'on nomme le Droit International Humanitaire (DIH).

Grosso modo, ces règles se subdivisent en deux catégories :

  • les règles « de Genève » qui touchent à la protection de ceux qui ne participent pas (civils) ou plus (prisonniers) aux combats ;
  • les règles « de la Haye » qui placent des bornes sur les actions réalisables par les forces armées.

On peut d'ailleurs voir que le DIH ne vient pas réglementer l'entrée en guerre ; pour cela il faut aller voir la Charte des Nations Unies. Cependant, une fois le conflit commencé, le DIH s'applique pour les deux partis, peu importe « celui qui a commencé ».

Ces règles permettent d'éviter les horreurs citées plus haut ; elles sont pour la plupart guidées par une volonté de minimiser les pertes humaines et la souffrance des populations.
Une fois le conflit fini, les personnes ayant commis une entorse aux lois de la guerre peuvent être jugées pour crime de guerre, comme cela a été le cas lors des conflits en Yougoslavie et au Rwanda.


  1. (1) Ce qui exclut de fait les pays du type Corée ou Iran, dont les dictateurs sont bien trop au-dessus du reste du monde pour signer quelque chose avec les autres nations.
  2. (2) Traités qui ne sont pas tous signés par tout le monde ; par exemple les États-Unis n'ont pas signé pour le démantèlement des armes chimiques du pays.