Quand ça démange… eh bien on se gratte. Oui mais encore ? Ça gratte
En fait, le frottement des ongles sur la peau bloque l'activité électrique créée par l'histamine (la principale molécule responsable de la démangeaison) dans les neurones sensoriels.

Pour mieux comprendre cela, il faut faire un petit détour par le système nerveux. Le cerveau reçoit l'ensemble des informations sensorielles de notre corps. La douleur est transmise par la même voie que la démangeaison – pour autant, l'information de douleur et celle de la démangeaison ne s'entremêlent par car elles ne passent pas par les mêmes neurones. Ainsi, si quelque chose nous démange (une piqûre de moustique, une allergie, une plaie qui cicatrise, de l'urticaire), l'histamine stimule les nerfs qui transitent entre la peau au cerveau, en suscitant de petites décharges électriques à fréquence régulière.

Du coup, le fait de se gratter fait disparaître ces petites décharges électriques, si bien que la démangeaison cesse – l'information sensitive provoquée par le grattage “détourne” le message de démangeaison avant qu'il parvienne au cerveau. Cela est dû à des capteurs de pression situés sous la peau et nommés mécanorécepteurs qui activent des neurones, qui eux neutralisent l'activité des “neurones de la démangeaison”, au niveau de la moelle épinière.