La théorie de l'utérus errant nous vient des Grecs de l'Antiquité, et a infecté la pensée médicale jusqu'au XIXe siècle.

On pensait alors que « l'hystérie » (des émotions incontrôlables qui n'affectent, évidemment, que les femmes) provenait de l'utérus se déplaçant dans le corps de la femme, dérangeant les autres organes sur son chemin !

Les traitements impliquaient d'amadouer l'utérus pour qu'il retourne à sa place. Pour cela, on utilisait des odeurs : affreuses au niveau du nez, et bonnes autour des parties génitales pour l'attirer.
Si cela ne suffisait pas, avoir des relations sexuelles était considéré comme un bon second traitement.

Lorsque les docteurs finirent par accepter que l'utérus n'était pas un être séparé vivant sa vie voyageant partout dans le corps, le concept d'utérus vagabond finit par disparaître.

Cependant, l'idée de l'hystérie resta, et en 1860 elle évolua en un mal psychologique causé par l'absence d'orgasmes en quantité suffisante !
La masturbation étant immorale, une femme hystérique célibataire ou dont le mari n'était pas « volontaire » se retrouvait coincée.
Les médecins durent donc masser les femmes jusqu'à l'orgasme. À l'époque, la culture européenne pensait que les relations sexuelles impliquait forcément un pénis, ce qui faisait donc du massage une simple procédure médicale.

Cependant, produire un orgasme médicalement prenait du temps et de l'énergie, ce qui amena à la création du vibromasseur : une technologie originellement inventée pour faire gagner du temps à des médecins fatigués…

L'histoire de cette invention particulière a été relatée en film en 2011, poétiquement nommé « Oh my God ! »